Jean-Michel Blanquer n’est plus ministre de l’éducation nationale et Emmanuel Macron a nommé un ‘’homme de gauche’’ qui devait enfin les enseignants et remettre les écoles, collèges et lycées en ordre.

Patatras, si Blanquer ne sévit plus, c’est assurément le président de la République qui reprend les rênes et, en guise de changement, on attendra. Pap Ndiaye devra se plier à la politique décidée à l’Elysée.

Sur le site de Télérama, Marc Belpois a rédigé un excellent billet avec lequel je suis tellement en accord que je le livre in extenso :

« Et donc, les élèves de première du lycée général pourront choisir une « option mathématiques » dès la rentrée prochaine. Le président Macron l’a annoncé hier, à Marseille, avec le sourire d’un magicien pas peu fier de sortir un lapin de son chapeau. Il faut dire que personne ne s’y attendait. En tout cas pas nous, puisqu’il y a encore peu le même prestidigitateur plaidait énergiquement pour un retour des maths dans le tronc commun – elles en avaient été retirées en 2019, à l’occasion de la réforme du lycée. Vous êtes perdu ? C’est normal, la valse des rétropédalages donne le tournis, suivre ce dossier est un boulot à plein temps. Nous avons une pensée toute particulière pour les équipes enseignantes qui se tiennent la tête à deux mains : que dire aux familles alors que l’année est (presque) finie et qu’on ignore tout du contenu de ce nouveau programme − notamment ce qui le différencie de la « spécialité mathématiques » ? Peuvent-elles répondre « oui » ou « non » sur-le-champ, histoire d’évaluer les besoins en profs ? Lesquels (si on en trouve) auront certes toutes leurs vacances d’été pour préparer leurs cours… Excusez le ton sarcastique. Ce n’est pas que nous ne prenons pas le sujet au sérieux – bien au contraire ! –, mais le sentiment tenace que des décisions majeures sont prises sur un coin de table finit par avoir raison de nos nerfs. Prenez « l’autonomie des établissements », autre annonce majuscule de cette tournée présidentielle à Marseille. Il s’agit d’accorder davantage de souplesse aux écoles, collèges et lycées, de souder des équipes autour d’un projet. Juré, nous ne sommes pas d’emblée contre ! Mais voilà que le président a décidé d’étendre cette autonomie sur tout le territoire « dès l’automne ». Sur la base de… rien de solide. L’expérimentation menée à Marseille dans près de soixante écoles n’a pas vraiment commencé – elle n’a en tout cas n’a pas fait l’objet d’un bilan digne de ce nom. Peu importe : le président y croit, l’intendance suivra. »

Merci, collègue, pour cette analyse vive et pleine de réflexion sur les annonces de Macron, le guide éclairé de l’ultralibéralisme et ci-devant ministre de l’école du futur à défaut d’être celle d’aujourd’hui.