Emmanuel Macron et la droite dans son ensemble ont mis un couvercle sur le débat politique qui, à quelques jours des élections législatives, devrait être intense et passionné.

Les sujets méritant de faire débat ne manquent pas dans la France de 2022 ; il faudra bien que les choix de société soient enfin abordés et solutionnés.

Services d’urgence dans les hôpitaux et déserts médicaux, par exemple, mais aussi manques criants d’enseignants et accès à l’université refusé à un nombre toujours plus grand de bacheliers par Parcoursup, salaires et pensions de retraite à la traîne quand l’inflation repart de plus belle, problèmes environnementaux déclenchant des catastrophes à répétition quand la convention citoyenne a vu son rapport enfoui dans un tiroir à l’Elysée, quand le glyphosate est reconnu comme non cancérogène et certains pesticides réautorisés, voilà autant de sujets à l’ordre du jour. 

Une France désindustrialisée, jetant chaque jour des salariés à la rue, et toujours plus dépendante de l’étranger quand les milliardaires tricolores sont de plus en plus nombreux ; des investisseurs étrangers attirés par une main d’œuvre qualifiée et de moins en moins chère, voilà qui mériterait une attention particulière d’élus proches du peuple qui souffre. 

Les adorateurs du libéralisme se comportent comme les premiers hommes devant les dieux et déesses antiques. Ils défendent les fortunes amassées grâce à un système ignominieux. Leur intérêt immédiat est de passer sous silence toutes ses failles.

Il est urgent de démystifier la croyance dans le libéralisme et son prétendu ruissellement ; les nuisances n’engendrent que malheur et pauvreté.

La droite, de Macron à Le Pen, éructe et insulte la NUPES. Les Echos sont vent debout pour prétendre qu’une majorité de gauche entraînerait le pays dans le chaos, faisant abstraction de la situation industrielle et sociale catastrophique de la France.

Le chaos dans les hôpitaux, la médecine, l’école, l’université, la recherche, les transports, l’industrie, la culture, l’information, l’agriculture, ils le passent sous silence et ils détournent l’attention des citoyens.

Leur discours est discrédité.