Jean-Michel Aulas, le président de l’équipe de football de l’Olympique lyonnais, limogé par le nouveau propriétaire, John Textor, un Américain, après 36 ans à sa tête, ce n’est même pas une surprise. L’Américain a investi, il prend le pouvoir ! C’était écrit.

Vikash Dhorasoo, ex-international et ancien joueur du club lyonnais, a pu regretter que « aujourd’hui, le foot est vendu à des fonds de pension, à des milliardaires qui viennent de plein d’endroits de la planète et qui n’ont aucun ancrage localement (…) Jean-Michel Aulas était un des derniers présidents vraiment attachés à sa ville, à son club et à sa région. C’est vraiment un changement d’époque. »

Le football est devenu une activité commerciale dans laquelle les financiers se sont engouffrés, encore faut-il que l’investissement se transforme en dividendes et en notioriété. Ils pensent que le jeu de football (où il y a toujours un vainqueur et un perdant) peut se gérer avec les recettes de n’importe quel secteur industriel.

Jean-Michel Aulas, patron millionnaire, qui fut aussi un dirigeant du MEDEF local, en fait l’amère expérience. Il est une ‘’victime’’ consentante du capitalisme financier qui a sonné le glas du patronat familial dans tous les secteurs d’activités.

On ne le plaindra pas, il a pleinement préparé le terrain. Mais le football, lui, est le grand perdant de ces petits arrangements entre financiers.