Le journaliste mort était bien vivant. L’assassinat et la résurrection d’Arkadi Babtchenko ont fait l’objet d’une pitoyable mise en scène. Déplorable, inadmissible, scandaleux, l’événement a été orchestré par le voyou qui règne à Kiev, Petro Porochenko, et sa police politique ; le signe ne trompe pas : le dictateur ukrainien a aussitôt félicité ses services de sécurité, le SBU, pour leur « brillante opération »avant de recevoir le mort-vivant, un journaliste présenté comme un opposant à Vladimir Poutine.
Tout dans cette histoire sent la manipulation : la police ukrainienne a arrêté deux individus (déjà !), le commanditaire et le tueur ; ils sont curieusement Ukrainiens, eux aussi. Alors que dans la plupart des cas les assassins de journalistes restent impunis. Curieux ?
La paranoïa anti-Poutine est à son comble ; la rapidité avec laquelle tous les médias, sans exception, se sont jetés sur la mort de Babtchenko en dit long sur l’hystérie avec laquelle sont traitées les informations en provenance de Moscou. Comme au temps de la guerre froide. Nul doute que Poutine, peu recommandable lui aussi, va tirer profit de la sinistre mascarade.
Dans l’opération, Porochenko a porté un rude coup à la crédibilité et à l’indépendance des médias et de l’information, à la complicité des journalistes et des services secrets. Rien ne peut justifier de tels stratagèmes de pure propagande grossière. La légitimation par les autorités ukrainiennes et par Babtchenko lui-même d’un tel mensonge jette la suspicion sur tout ce qui, à l’avenir, pourra être produit par la police et par les journalistes dans les affaires sensibles.
En se prêtant à ce jeu sordide, Babtchenko a, lui, discrédité ce qu’il présente encore comme sa profession et l’ensemble des journalistes russes qui essaient de faire honnêtement leur métier.
A coup sûr, il a désormais un emploi réservé dans la police politique de Porochenko !
Des journalistes, vrais, courageux et harcelés, sont assassinés quasi quotidiennement dans le monde pour avoir fait honnêtement leur métier d’informateurs ; ils ne peuvent être assimilés à Babtchenko qui a trompé des millions de gens.
La mémoire des victimes des dictatures et des mafias est souillée !