Il suffit que les Etats-Unis annoncent leur retrait de l’accord sur le nucléaire iranien pour que l’économie européenne éternue et cherche des solutions pour échapper aux menaces proférées par Trump.

Comment continuer à commercer avec l’Iran en se mettant à l’abri des rétorsions américaines ? Quelles parades mettre en œuvre ?

La décision de Trump, outrancière à l’image d’un personnage aussi antipathique qu’égoïste (America First !), était à double effet : diplomatique vis-à-vis de l’Iran et au-delà au Moyen-Orient et économique vis-à-vis des concurrents de l’industrie américaine.

La décision de Trump permet de mesurer à quel point l’Europe paie cher son alignement sur la politique américaine et sur son économie. La majorité des opérations financières et bancaires du Vieux Continent se font en dollars, les changes comme les prêts.

Où est donc l’euro ?

La puissance étatsunienne est largement surfaite ; elle est plus politique qu’économique, mais les gouvernements de l’Union européenne n’ont jamais eu la volonté d’instituer des échanges plus équilibrés. Trump peut se permettre de faire un pied de nez à l’Europe et à imposer son hégémonie, les Macron et Merkel continuent de lui faire allégeance.

Comment peut-on admettre que la justice américaine sanctionne les entreprises qui ont des relations commerciales avec un pays qui a l’heur de déplaire à Trump. Comble de l’arrogance, elle a mis en place un arsenal de sanctions pour des échanges commis hors de son territoire.

Trump peut tout se permettre, conforté par son impunité et, au nom de son rôle autoproclamé de gendarme du monde, et, surtout, dénoncer des accords récemment signés comme le déplacement de son ambassade à Jérusalem ou son intervention en Syrie et ailleurs !

Alors, où est donc l’euro qui avait été présenté comme la monnaie unique pour concurrencer les Etats-Unis ?