La copie présentée par Michel Barnier avait été sévèrement notée par les députés : 0/20. Son successeur a présenté une copie quasi identique au même jury. L’ex-professeur de lettres aurait dû savoir que les copieurs sont sévèrement sanctionnés ; son pensum a été gratifié d’un 0/20 pointé.
Drôle de jeu auquel s’adonnent les créatures choisies par Emmanuel Macron, qui ont tellement peu d’imagination qu’ils en sont réduits à se copier depuis des années en recopiant (mal) les mêmes livres des mêmes auteurs et à ressortir les mêmes enseignements des mêmes établissements.
Drôle de jeu, mais qu’on oubliera vite pour se plonger dans le Drôle de jeu de Roger Vailland autrement plus passionnant et plus brillant.
L’ex-professeur de lettres est aussi un piètre orateur (même quand il se perd dans ses feuillets) et le premier ministre un piètre politicien. On le savait ; on n’est pas déçu.
Il avait fait croire à l’un de ses examinateurs, le Parti socialiste, que la loi sur la réforme des retraites serait ou abrogée ou suspendue. Mais c’était sans compter sur les pressions de ses maîtres à penser, la droite et celle qui est encore plus extrême, puis celle du patronat
A croire que ces ‘’écoles’’ mettent des œillères à leurs étudiants !
La CGT a aussitôt tiré le signal d’alarme : François Bayrou est un authentique homme de droite, malgré son masque d’homme du centre, multipliant les promesses selon ses interlocuteurs. Mais, devant les députés, il a quitté le masque et prononcé une déclaration de politique générale qui ne tranche pas avec le discours et rappelé son allégeance au grand capital.
Avec François Bayrou, Emmanuel Macron est rassuré ; le maire de Pau appliquera une politique libérale dans tout ce qu’elle a d’antisociale. Les dogmes du parti de l’argent sont bien gardés par le groupuscule LR et les macronistes dont les ministres lorgnent ostensiblement vers le Rassemblement national, à l’image de Retailleau, Darmanin, Dati, Valls, Tabarot, etc.
Le Parti socialiste, lui, se déchire en trois tendances et tergiverse, retrouvant ses vieux démons. Au risque de perdre son électorat se réclamant de la vraie gauche. La peur de voir Macron démissionner et provoquer une élection présidentielle comme l’espère Jean-Luc Mélenchon n’a jamais fait une politique.
On assiste à la paupérisation de l’hôpital, de l’enseignement, des infrastructures, à l’explosion des licenciements, des faillites dans le petit commerce et dans l’artisanat, etc. A gauche, tout le monde s’accorde à dénoncer la situation et les reculs de la France, alors peut-on se permettre de tergiverser ?
Pour sauver la France et les Français, il faut se tourner vers d’autres écoles, c’est-à-dire se plonger dans les livres, aujourd’hui interdits, de ceux qui ont une autre lecture du monde.