La Chouette qui hioque

Mois : juillet 2024

Le revers de la médaille

On nous a vanté les retombées des Jeux olympiques. Mais, aujourd’hui, les chauffeurs de taxis, les restaurateurs et les hôteliers font grise mine, les clients sont rares. Le chiffre d’affaires d’aujourd’hui est très éloigné de leurs espérances.

Les Jeux olympiques se déroulent pendant la pleine saison touristique et les prix étourdissants ont fait fuir les visiteurs estivaux ; ils n’ont pas été remplacés par les supporters des compétiteurs, qui, d’ailleurs, ont des pratiques différentes de celles des touristes.

L’accent mis sur les questions de sécurité ont joué un rôle de repoussoir ; la peur de l’attentat a été amplifiée par la communication gouvernementale et, notamment, par Darmanin.

De nombreuses activités ont été impactées par les Jeux olympiques : chantiers à l’arrêt ou différés, déplacements difficiles en raison des nombreuses interdictions de zones au centre de Paris, etc.

Une étude du Centre d’économie de droit et d’économie du sport publiée en avril chiffrait les retombées de l’événement entre 6,7 et 11,1 milliards d’euros. L’estimation était ambitieuse et ne sera pas atteinte, ni dans l’immédiat, ni dans les années futures. L’économie française se porte mal (quoi qu’en dise le gouvernement démissionné) et ce ne sont pas les Jeux olympiques qui redresseront la situation.

En revanche, le service public de France Télévisions multiplie les bonnes audiences et remplit ses caisses avec les retombées publicitaires, envahissantes et surtout irritantes par leur répétition, hachant les retransmissions en direct.

La direction des chaînes publiques a fait le choix contestable de décréter la trêve olympique (pour répondre au souhait du président de la République) ; il ne se passe plus rien dans le monde pendant les Jeux. Les informations sont réduites à la portion congrue et les chaînes sont dédiées au seul sport. La trêve exige aussi qu’on oublie la vacance de gouvernement.

France 2 programme une émission quotidienne dite de divertissement, Quels Jeux ! en fin de soirée. Un caprice de Léa Salamé et de sa société de production, Marinca Prod (associée à Winter Productions) ?

L’émission est franchouillarde, chauvine ; on n’y reçoit que des gagnants de médailles (les premiers de cordée) alors les ‘’losers’’ n’y ont pas leur place ; des personnalités démonétisées comme Roselyne Bachelot et autres y sont les bienvenues. Le bavardage est insipide et désolant de banalité. Du Salamé, tout simplement, omniprésente et énervante au possible.

Le revers de la médaille ? Peu enthousiasmant.

Si Dieu existe…

Si Dieu existe, il ne doit pas être particulièrement fier de la Conférence des évêques de France, ni de ses ouailles qui ont crié au scandale après la très belle cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Les mitrés ont réagi plus vite pour condamner cette fête que pour avouer les crimes de l’abbé Pierre !

Les bien-pensants ont clamé haut et fort que le spectacle relevait d’une provocation inadmissible pour la religion (catholique, bien sûr). Le sentiment de ces croyants est si obtus qu’ils voient des offenses partout. Ils ont même confondu Dieu et Dionysos, la Cène avec une fête orgiaque au pied du mont Olympe (pied de nez à l’olympisme).

Ils ont considéré comme hérétique le défilé de mode avec drag queens et se sont étouffés en voyant Marie-Antoinette, tête coupée mais entonnant ‘’Ah, ça ira, ça ira’’.

Heureusement, ils ont abandonné le délit de sacrilège et d’offense qui conduisait le maître de cérémonie païenne au bûcher. Devant ce spectacle grandiose certains ont sans doute rêvé de rétablir le tribunal de l’Inquisition.

Si Dieu existe, il doit se lamenter de voir ses ouailles joindre leurs condamnations à celle des plus extrémistes de la droite réactionnaire et raciste. Ce Dieu qui a, paraît-il, envoyé son fils sur terre pour prêcher la tolérance, la fraternité et l’amour de tous, unis sur un même sol et dans une même destinée, bannissant la haine et la discorde.

La fête olympique est belle ; elle unit pendant quinze jours des jeunes, sportifs, dans une même communion, celle de la liberté, de la fraternité et de la tolérance, comme Jésus l’a prêché.

Nous sommes, hélas, habitués aux éructations des réactionnaires de tous poils ; ils avaient exprimé leur racisme après la vague ‘’black-blanc-beur’’ de 1998 et, aujourd’hui, ils profitent de la politique économique et sociale, rétrograde et obscurantiste d’Emmanuel Macron et de ses ministres ultradroitiers, pour repartir en croisade.

Si Dieu existe, en revanche, il a dû applaudir en observant que les deux premières médailles françaises de la compétition de judo ont été gagnées par deux enfants de l’immigration, Shirine Boukli et Luka Mkheidze.

Thomas Jolly a eu bien raison de vouloir faire de sa cérémonie d’ouverture une fête de la fraternité.  Que les Le Pen, Ciotti, Wauqiez, de Villiers fulminent, c’est un (bon) signe, prouvant la permanence de la démocratie dans le peuple, dans cette France de la Révolution, plus forte que toutes les réactions, qui veulent réécrire l’Histoire.

Après le déferlement de cris racistes et homophobes au cours de la dernière période, un homme de théâtre, bien entouré, a montré le vrai visage que la France devrait afficher chaque jour.Et si Dieu existe, il reconnaîtra les siens !

Le vent se lève

Oui, le vent se lève à gauche. Quoi qu’en dise Emmanuel Macron, qui tente de se réfugier dans une prétendue trêve olympique et un déni de démocratie.

Lucie Castets est jeune, très compétente et engagée dans la défense des services publics martyrisés par le président de la République.

L’intervention de la première ministre désignée par le Nouveau Front populaire sur France Inter était en effet convaincante et aux antipodes des explications alambiquées de Macron sur France 2 la veille.

Lucie Castets connaît bien les dossiers et ne nie pas les problèmes comme la dette de la France, vertigineuse. Mais elle s’appuie sur un programme qui entend revoir la juste répartition de l’impôt et les dépenses de l’Etat au profit des grands groupes.

Lucie Castets n’ignore pas, par exemple, que la hausse des prix alimentaires que le gouvernement tente de nier, est le résultat de la seule hausse des profits des grands groupes qui dominent le marché.

Dans une tribune publiée dans le Monde, un économiste, Xavier Dupret écrit que « Aujourd’hui, cinq entreprises – Archer Daniels Midland (ADM), Bunge, Cofco, Cargill et Louis Dreyfus Company (LDC) – dominent la quasi-totalité de l’approvisionnement alimentaire dans le monde, et par conséquent influent fortement sur les prix de vente. Par exemple, ces multinationales maîtrisent environ 80 % du commerce mondial des grains. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que lorsqu’un oligopole, formé d’une poignée de compagnies, contrôle un marché aussi vital que l’alimentation de la majorité des habitants de la planète, il en résulte inévitablement une tendance à l’élévation du niveau des prix d’équilibre, au détriment des consommateurs. C’est ainsi que, dans un passé récent, ADM, Bunge, Cargill et LDC ont accru leurs marges de façon pour le moins marquée. En comparant les profits record de ces mastodontes en 2022 avec la moyenne de leurs bénéfices durant la période 2016-2020, on note une augmentation de 300 % pour ADM, 280 % pour Bunge, 250 % pour Cargill et 280 % pour LDC. »

Ce n’est qu’un exemple de ce que vivent au quotidien les citoyens du monde entier, soumis aux diktats des multinationales et ce à quoi le Nouveau Front populaire et Lucie Castets veulent mettre un terme, avec l’aide et surtout le soutien des citoyens-victimes des politiques ultralibérales, dont Emmanuel Macron est l’un des valets. Contrairement à ce que prétend le locataire de l’Elysée, les marges de manœuvre existent pour un programme de rupture.

Quelle tâche exaltante ! Décidément, le vent se lève ; Jeux olympiques ou pas.

Ils ont peur de tout

Nous sommes entrés dans une période sombre où les gens de pouvoir ont peur de tout. Des opposants (quand ils ne sont pas en prison), des journalistes, des écrivains et même des chanteurs.

Poutine, Trump, Bolsonaro, Mieli, Giorgia Meloni, Orban, et de nombreux autres se sont déjà distingués, hélas, en poursuivant ceux qui ne les encensent pas.

En Tunisie, à l’agence nationale TAP, une dépêche annonçant la candidature d’un opposant a été supprimée, puis des animateurs d’une émission, ‘’L’Emission impossible ‘’ ont été arrêtés puis condamnés à un an de prison. Le président algérien s’est distingué comme son homologue tunisien : il a fait arrêter l’écrivaine française Dominique Martre dans une librairie pendant une séance de signature.

Ce sont, hélas, des faits de la censure ordinaire à peine évoquée dans les grands médias. Censure ordinaire en quelque sorte.

En France, où le président battu se multiplie sur les chaînes de télévision qu’il convoque à sa guise, c’est la chanteuse Zaho de Sagazan qui a vu sa magnifique chanson, La Symphonie des éclairs, déprogrammée des radios du groupe Lagardère (Europe 1, Europe 2 et RFM).

La chanteuse a dénoncé sur ses réseaux « une diabolisation de la gauche et une dédiabolisation de l’extrême droite par des médias depuis des semaines absolument immondes. » Il n’en suffit pas plus pour déclencher un réflexe pavlovien chez les réactionnaires.

Arnaud Lagardère a obtempéré aux ordres de Vincent Bolloré, spécialiste en matière de censure.

Que dire de pays où les dirigeants politiques et économiques en sont arrivés à ce stade ?

Il faut les balayer et s’émanciper.

Morale politique ?

Le président de la République, battu dans les urnes et désormais à l’Assemblée nationale, peut-il encore gouverner le pays comme il l’a fait jusqu’à présent ? Hélas, les institutions sont telles qu’elles lui donnent encore de nombreuses solutions pour passer outre le verdict des Français et il ne s’en prive pas. Sans état d’âme.

Par ailleurs, ce grand bluffeur est encore le maître des horloges puisqu’il est le seul à pouvoir convoquer un Parlement en session extraordinaire (ce qu’il n’envisage pas de faire) ; or, les élus du peuple ne reprendront leurs travaux que le 1er octobre.

La Constitution de 1958 est un modèle du genre anti-démocratique, donnant au président des droits exorbitants et même le pouvoir de gouverner avec un gouvernement démissionnaire depuis le 16 juillet et des ministres siégeant en même temps au Palais-Bourbon.

Emmanuel Macron peut se permettre de telles forfaitures quand la gauche tarde à se mettre d’accord sur le nom d’un premier ministre. Quelle bêtise !

Pendant que les institutions prouvent leur inadaptation à une véritable démocratie parlementaire, le pays plonge dans la crise avec une situation économique désastreuse, une dette colossale qui se creuse chaque jour davantage, des citoyens qui attendent des hausses de salaires pour faire face à la cherté de la vie. Emmanuel Macron compte sur les Jeux olympiques pour détourner l’attention et continuer à dérouler sa politique ultralibérale au seul profit des grands groupes multinationaux.

Si Marine Le Pen et son protégé, Bardella, ont été empêchés de remporter la majorité à l’Assemblée nationale, les manœuvres se multiplient pour préparer l’élection présidentielle de 2027. La bourgeoisie a eu peur, elle ne veut toujours rien lâcher et elle met ses fortunes à disposition des fascistes, catholiques intégristes et réactionnaires de tout poil pour s’opposer à la gauche. Elle se prépare quand la gauche se chamaille.

Le danger est toujours là et Macron, par son aveuglement, prépare bien le terrain. Scandaleusement.

La morale politique n’est plus qu’on mot.

Fuir d’un pays à l’autre…

Quelques heures seulement avant de ne plus être ministre, Gérald Darmanin a publié au Journal officiel huit nouveaux décrets d’application de la loi immigration. Il n’est pas nécessaire de préciser que les textes sont encore plus répressifs.

Marine Le Pen n’aura pas besoin de légiférer si, par malheur, elle arrive à s’emparer de l’Elysée en 2027. C’est-à-dire demain. Darmanin et Macron ont fait le travail. Merci.

Devant ce spectacle désolant de l’idéologie raciste en action, j’ai rouvert un livre d’Alberto Manguel, écrivain argentin naturalisé canadien, La Cité des mots, dans lequel l’auteur révèle une réflexion d’Alfred Döblin, médecin militaire dans l’armée allemande avant de devenir écrivain :

« Lorsqu’un confrère écrivain qui était demeuré en Allemagne durant les années de nazisme accusa ceux qui étaient partis de se prélasser dans les ‘’fauteuils et chaises longues’’ de l’émigration, Döblin répliqua : ‘’Fuir d’un pays à l’autre – perdre tout ce qu’on connaît, tout ce dont on s’est nourri, être toujours en fuite et vivre pendant des années comme un mendiant alors qu’on est encore fort, mais qu’on vit en exil – , voilà à quoi ressemblait mon ‘’fauteuil’’, ma ‘’chaise longue’’. »

Quoi d’autre ? Rien à ajouter.

Où est la gauche ?

Je me suis déjà posé la question dans ce blog et (pourquoi ?) je retrouve (hélas !) la même interrogation dans le Cahier de José Saramago, à la date du 1er octobre 2008.

L’immense écrivain avait lâché une phrase suivante lors d’une interview : « La gauche n’a pas la moindre putain d’idée du monde dans laquelle elle vit. »

Je relis, éberlué, la suite.

« A mon intention, délibérément provocatrice, la gauche ainsi interpellée a répondu par le silence le plus glacial. Aucun parti communiste, par exemple, à commencer par celui dont je suis membre, n’est monté au créneau pour s’insurger ou simplement argumenter sur l’à-propos ou le manque d’à-propos des paroles que j’avais proférées. A fortiori, aucun non plus des partis socialistes qui sont au gouvernement dans leurs pays respectifs, je pense surtout à ceux du Portugal et d’Espagne, n’a jugé nécessaire d’exiger des explications à l’écrivain effronté qui avait osé lancer un pavé dans la mare putride de l’indifférence. Rien de rien, silence total, comme si les tombes idéologiques où ils s’étaient réfugiés ne contenaient rien d’autre que poussière et araignées, tout juste un vieil os qui ne pourrait même pas servir de relique. Pendant quelques jours, je me suis senti exclu de la société humaine comme si j’étais un pestiféré, victime d’une sorte de cirrhose mentale, qui ne sait plus ce qu’il dit. J’en étais même arrivé à penser que la phrase compatissante qui n’allait pas manquer de circuler parmi ceux qui se taisaient serait plus ou moins celle-ci : « Le pauvre, à quoi pouvait-on s’attendre à cet âge ? » Il est clair qu’ils ne me trouvaient pas à la hauteur pour donner mon avis.

Le temps a passé, le temps a passé, l’état du monde est devenu de plus en plus compliqué, et la gauche, impavide, a continué à jouer les rôles qui, au pouvoir ou dans l’opposition, lui avaient été distribués. Et moi, qui entre-temps, avait fait une autre découverte, à savoir que Marx n’avait jamais eu autant raison qu’aujourd’hui, j’ai imaginé, quand il y a un an a éclaté l’escroquerie cancéreuse des hypothèques aux Etats-Unis, que la gauche, où qu’elle fût, si elle était encore vivante, allait enfin ouvrir la bouche pour dire ce qu’elle pensait de l’affaire. J’ai l’explication : la gauche ne pense pas, n’agit pas, ne se risque pas. Il s’est passé ce qui s’est passé ensuite, jusqu’à ce jour, et la gauche, lâchement, continue à ne pas penser, à ne pas agir, à ne pas se risquer. Ne vous étonnez donc pas de l’insolente question du titre : « Où est la gauche ? » Je ne verse pas d’obole, j’ai déjà payé bien trop cher mes illusions. »

Il suffit de changer quelques détails et quelques mots et transposer ce billet de José Saramago dans la situation présente de la gauche, qui n’agit pas pour stopper la marche inexorable de l’extrême droite vers l’Elysée, n’agit pas pour trouver un premier ministre de gauche pour stopper les remèdes de charlatan du président de la République, ne pense pas aux pauvres de plus en plus nombreux dans la cinquième puissance mondiale, ne se risque pas de s’unir pour créer les conditions d’un monde meilleur.

Désillusions, encore ?

Le vieux réac et le Tour

Franck Ferrand, titulaire d’un DEA d’histoire, a forgé sa réputation en défendant des thèses révisionnistes de l’Histoire. Il est celui qui, par exemple, ose situer Alésia dans le Jura, ou la ville de Troie en Angleterre.

Bon, j’arrête ; ces deux exemples sont amplement suffisants pour situer le personnage : on peut avoir un diplôme d’histoire et être d’une profonde imbécilité. Ses thèses lui ont valu un profond mépris de la part des vrais historiens.

L’homme a des idées politiques très réactionnaires ; il admire Eric Zemmour et Philippe de Villiers. Ces proximités lui ont ouvert les portes des rédactions de CNews et de Valeurs actuelles, cela s’entend. Mais aussi d’Historia, c’est plus surprenant. Et, là, on se demande pourquoi, il a été recruté d’abord par France 3, ensuite par France 2 où il commente les étapes du Tour de France depuis 2023.

Ses sorties lui valent souvent des volées de bois vert, en raison de ses erreurs et de sa vision de l’histoire indigne d’un historien. Exemple : l’étape entre Aurillac et Villeneuve-sur-Lot du 11 juillet, alors que les coureurs traversaient la commune, il a osé : « Saint-Céré, c’est la ville natale de Pierre Poujade, qui défendait, vous savez, les petits commerçants dans les années 50. On parlait de “poujadisme”. » Sans plus de précision.

Pierre Poujade était un politicien d’extrême droite, défenseur de l’Algérie française, raciste, adorateur de Pétain, devenu ensuite proche de Jean-Marie Le Pen, élu député en 1956 sous l’étiquette poujadiste. Bref, un personnage odieux. Le téléspectateur n’en saura rien.

Est-ce ce genre de commentaire qu’attend la direction de France Télévisions ? N’est-ce pas une nouvelle preuve de la volonté de dédiaboliser le Rassemblement national ?

Franck Ferrand qui se définit lui-même comme un ‘’vieux réac’’ n’a pas sa place sur le service public. A ce stade, il faut rappeler que le racisme est un délit.

Le Tour de France, épreuve populaire, mérite d’autres commentateurs.

Les gardiens du libéralisme

Emmanuel Macron, le président qui a tant méprisé le Parlement et les corps intermédiaires, écrit aux Françaises et aux Français. Faut-il s’étonner qu’il soit une fois encore dans le déni. Il se refuse à nommer un premier ministre de gauche pour appliquer un programme de rupture, écrit en trois jours et adopté par les électeurs aussi rapidement.

Selon le président, l’Assemblée nationale serait constituée de trois blocs de forces quasi équivalentes. Emmanuel Macron feint de ne pas voir que ‘’son groupe’’, Renaissance, il le doit à des électeurs de gauche qui n’ont pas hésité à voter pour des députés qui n’ont pas manqué de soutenir ceux qui ont défendu l’usage inconsidéré du 49-3. Par esprit républicain. Comme ils avaient voté Macron pour ne pas voir Marine Le Pen accéder à l’Elysée en 2017 et 2022.

Bref, Macron se conduit odieusement ; il cultive cet orgueil qui caractérise si bien les bourgeois. Et il n’hésite pas à convoquer les patrons et le gouverneur de la Banque de France pour voler à son secours. Ce qu’ils font avec empressement ; le programme du Nouveau Front populaire les a plongés dans le tourment.

François Villeroy de Galhau, ci-devant gouverneur de la Banque de France, a entendu l’appel de Macron et il est parti en guerre contre la proposition de SMIC à 1600 euros. Selon lui, « dans la compétition économique, nos PME, nos entreprises ne peuvent pas être alourdies par des coûts salariaux excessifs, y compris le Smic, et par des impôts trop lourds. Ça serait très mauvais pour l’emploi tout de suite, et très mauvais pour le pouvoir d’achat à terme. »

Dire cela, c’est osé quand le cabinet Altarès vient de publier une étude dans laquelle on peut lire que le nombre de défaillances d’entreprises a bondi de 23,4 % en un an, c’est-à-dire entre le second trimestre 2023 et le second trimestre 2024. Le directeur des études d’Altarès confie à la Tribune : « Nous avons un trimestre assez terrible. Il y a assez peu de référence équivalente dans notre histoire récente. Les rares périodes aussi douloureuses correspondent à la crise financière de 2009 ou la crise des dettes souveraines de 2012-2013. » Il apparaît difficile de mettre cette période douloureuse sur le compte des réformes proposées par le NFP, mais bien plutôt sur les conséquences de la politique de Macron et Le Maire. Les résultats de l’ultra-libéralisme sont catastrophiques pour l’économie française.

Les gardiens des dogmes du libéralisme sont incapables de relever l’économie, partout dans monde et pas seulement en France. En revanche, ils se refusent à l’admettre et ils s’accrochent à tous leurs pouvoirs, quitte à s’affranchir de la démocratie.

De ce côté-là, il n’y a rien de nouveau et seule l’intervention des citoyens peut les amener à céder. La lettre de Macron aux Françaises et aux Français ne changera rien à la problématique. Elle n’est qu’un faux-fuyant.

On tue, on colonise

Le quasi silence est imposé sur ce qui se passe actuellement à Gaza et en Cisjordanie.

L’armée israélienne bombarde les écoles et tue des enfants. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a également décrété 1270 hectares de la vallée du Jourdain « propriété du gouvernement ». Il s’agit de la plus vaste confiscation de terre depuis les accords d’Oslo en 1993.

L’agence Média Palestine précise en effet que « cette décision rejoint celles des saisies de 264 hectares, en février, entre les colonies de Ma’ale Adumim et Keidar, de 800 hectares en mars dans une zone adjacente à la déclaration actuelle, et 17 hectares près de l’Hérodium. Depuis le début de l’année 2024, Israël a déclaré 2 370 hectares de la Cisjordanie comme terres d’État. » L’agence ajoute que « les terres déclarées comme « terres d’État » ne sont plus considérées comme propriété privée des Palestiniens aux yeux d’Israël, qui leur interdit de les utiliser. En outre, Israël loue les « terres gouvernementales » exclusivement aux Israéliens. »

On ne compte plus les colonies sauvages opérées par les extrémistes israéliens, en plus des colonies ainsi ‘’autorisées’’ (sic), légalisées ensuite.

Les propriétaires palestiniens sont privés de leurs terres et de leurs maigres moyens de subsistance. Pour les chasser, l’armée israélienne n’hésite pas à utiliser la force et les armes.

Dans son dernier rapport, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), déplore la mort de 539 Palestiniens, dont 131 enfants, en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, entre le 7 octobre et le 1er juillet. Elle ajoute que « parmi eux, 522 ont été tués par les forces israéliennes, dix par des colons israéliens et sept n’ont pas été identifiés comme étant des soldats ou des colons israéliens. En outre, plus de 5 420 Palestiniens ont été blessés au cours de la même période, dont environ 830 enfants. Plus d’un tiers de ces blessures ont été causées par des balles réelles. L’OCHA a enregistré 28 incidents de frappes aériennes sur le territoire, au cours desquels 77 Palestiniens, dont 14 enfants, ont été tués. »

Les médias et les gouvernements occidentaux (à quelques exceptions près) sont étrangement muets. Comment peut-on encore taire de tels actes inadmissibles et inhumains ? Comment ne pas prendre les mesures pour s’opposer au génocide du peuple palestinien ?

Tout est à nous

Le méprisant de la République a inondé son entourage (ce qui en reste) des fameux éléments de langage que chacun est chargé de délivrer tout au long des entretiens dans les médias. Partout où ils seront repris pour les transformer à force de redites en idées dominantes et en évidences.

Le méprisant de la République reste fidèle à sa ligne de conduite : il continue à mépriser les électeurs qui ont voté en masse pour le Nouveau Front populaire, les députés, les partis politiques qui ne lui ont pas fait allégeance, les salariés qui ont font confiance à leurs syndicats, etc.

Emmanuel Macron, donc, ne reconnaît pas sa défaite et fait répéter à longueur de discours que le Nouveau Front populaire ne peut pas gouverner. L’idée n’est pas seulement saugrenue, mais elle est osée dans la bouche d’un homme qui a réussi à faire adopter des lois sans majorité, à coup de 49-3.

Son illustre ministre des finances, lui, répète que le programme économique du NFP mènerait la France à la faillite, alors qu’il a réussi à endetter la France comme jamais et à faire dégrader la note du pays.

Ces gens-là ne manquent pas de culot !

Curieusement, dans le même temps, ils ont fait appel aux fameuses agences de notation et Moody’s, gardienne des dogmes d’austérité pour les pauvres et de cadeaux pour les riches, sort du bois la première. Elle fait savoir que l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance-chômage entraînerait ipso facto la dégradation de la note de la France.

Où l’on constate que, effectivement, la bourgeoisie ne lâche rien. Et ne respecte pas le verdict des urnes.

A quelques jours du 14 juillet, 235e anniversaire de la prise de la Bastille, il est plus que jamais nécessaire de reprendre les paroles de la Marseillaise pour ne pas se laisser voler un succès électoral, même étriqué. Dans les usines, tous les lieux de travail (ou de vacances), dans les rues. Seul un soulèvement fort et uni, puissant, permettra au Nouveau Front populaire de mettre en œuvre son programme de rupture avec l’ultra-libéralisme.

A ceux qui scandent « Touche pas à mon fric », le peuple doit répondre « Tout est à nous, rien n’est à eux ». Comme en 36 !

L’histoire, à nous de l’écrire

Le 7 juillet, sur le coup de 20 heures, combien y a-t-il eu de rires, de larmes, de soupirs de soulagement parmi les salariés de l’ombre, ces petites mains qui font tourner l’économie, mais dont Bardella et Le Pen disaient qu’il fallait les renvoyer chez eux. Soulagements aussi chez ceux qu’on classe parmi les LGBTI, chez les soignants, chez les enseignants. Mais aussi chez les pauvres qui espèrent enfin voir le SMIC être revu à la hausse rapidement. Chez les chômeurs dont Macron et Attal voulaient revoir les droits. Chez les retraités, les gens de culture, chez les salariés du service public de l’audiovisuel. Etc.

La liste est longue de ceux qui ont fêté la victoire du Nouveau Front populaire.

Tout le petit peuple, celui qui trime et ne reçoit que mépris de la part des ultra-riches et des premiers de cordée, a cloué le bec à Marine Le Pen, d’habitude plus provocatrice ; ce dimanche soir, dépitée, elle a même renoncé à apparaître, laissant Bardella déverser sa haine et ses rancoeurs.

Emmanuel Macron a renoncé, lui aussi, à intervenir à la télévision, lui qui s’imposait chaque jour, choisissant ceux qui devaient lui tendre le micro.

La fête a été belle et joyeuse chez ceux qui souffraient en silence et qui avaient peur. Mais la lutte ne fait que recommencer. Car la bourgeoisie ne lâche jamais rien. Alors, il va falloir continuer la lutte pour transformer les espoirs en réalité.

Quand l’espoir est redonné au peuple, la lutte est encore plus joyeuse. Elle se fortifie elle-même et permet d’engranger les avancées sociales. 

Quand la politique devient l’affaire de tous, les bourgeois prennent peur à leur tour, car ils savent que rien n’arrête un peuple uni. Alors, ils vont essayer d’ouvrir des brèches dans le Front populaire, lancer des appels à la raison, tendre des pièges et tenter de corrompre les maillons qui semblent les plus faibles à leurs yeux.

Une page d‘histoire s’écrit. Et c’est à chacun d’entre nous de veiller à ce que cette page ne soit pas raturée.

Tambouille dans les Yvelines

Elle se présente à la députation dans la 11e circonscription des Yvelines. Personne ne l’a connaît et ne sait d’où elle vient. Elle n’a pas de photo sur son tract électoral (seulement celles de Marine Le Pen et Bardella) et on ne connaît même pas le nom de son suppléant ; il faudra attendre de lire le bulletin de vote pour découvrir le nom de l’impétrant. Surtout, elle n’a pas de programme.

On sait seulement qu’elle s’appelle Victoria Doucet.

En vertu de quoi elle a recueilli 10 243 voix et 21,79 % des suffrages exprimés, contre 20 395 voix pour le candidat du Nouveau Front populaire et 13 752 pour le candidat présenté par l’UDI avec le soutien des Républicains et de la majorité présidentielle.

Personne ne connaît Victoria Doucet, mais elle fait un résultat inespéré. Désolant !

Au soir du dépôt des candidatures pour le 2e tour, la candidate est toujours aussi fantomatique. Et c’est le responsable des Yvelines du RN qui répond à sa place : « Nous considérons que le candidat de la gauche et son suppléant représentent un danger pour la République. C’est pourquoi nous préférons nous désister de cette circonscription pour faire barrage à l’extrême gauche. »

Le candidat UDI ose prétendre : « C’est une surprise totale. Une belle surprise, je le reconnais, qui nous permet d’espérer l’emporter le 7 juillet. » Et de prétendre ne pas connaître, lui non plus, la candidate-fantôme.

C’est probable, mais le candidat et son entourage (dont le maire d’Elancourt) connaissent bien le responsable du RN dans les Yvelines, Laurent Morin.

Si le candidat de la gauche, William Martinet, est surpris, la candidate du parti macroniste, a des raisons, elle, d’être suffoquée. Adoubée par Ensemble, Aurélie Piacenza a finalement renoncé et déclare sur son compte Twitter : « Je me suis désistée pour Laurent Mazaury, un candidat de la droite et du centre, afin d’éviter le duel entre le RN et le député sortant LFI. Malheureusement pour le second tour de dimanche prochain, le désistement de la candidate RN (…) compromet mes valeurs. Dans ce contexte, je demande à Laurent Mazaury de clarifier la situation et son opposition ferme aux idées du RN. »

On s’en serait douté, Laurent Mazaury n’en a rien fait.

La tambouille yvelinoise est vraiment nauséabonde, avec une candidate-fantôme, le désistement du RN au profit d’un candidat qui se prétend de la droite et du centre, une candidate macroniste qui avait renoncé à se présenter et qui est le dindon de la farce. Où il est prouvé que le RN est prêt à tout, comme la droite, en prenant les électeurs pour des imbéciles.

Laurent Mazaury a perdu son honneur car, après avoir obtenu le soutien des macronistes au premier tour, il obtient celui des crypto-fascistes au second. Le RN, lui, n’a rien perdu, car avec 10 243 voix, la candidate-fantôme rapportera un peu plus de 16 000 euros de subvention annuelle. Sans avoir engagé de frais de campagne. Elle est pas belle la démocratie où le parti de Le Pen et Bardella prend les électeurs pour des ‘’couillons’’ ! Hélas, les Yvelines ne sont pas un cas isolé.

Comme le déclare le candidat de la gauche, cela fait maintenant deux raisons de voter contre Laurent Mazaury !

Odieux Bardella

La famille Le Pen a pour habitude de rechercher les saillies pour tenter de mettre les rieurs de son côté. Ces prétendus traits d’esprit sont toujours ignobles et franchissent la ligne rouge de l’odieux.

Jordan Bardella qui fréquente assidument le parc de Montretout à Saint-Cloud a bien (et vite) appris les leçons du vieux collabo. Le 27 juin, en plein débat, il a lancé à Olivier Faure : « Ça y est, Jean Moulin est de retour », en arborant un large sourire de satisfaction.

La phrase n’a pas été commentée par les médias qui ont, une nouvelle fois, manqué à leur devoir de dénoncer les ignominies de l’ex-Front national. Ils auraient pu et dû faire remarquer que Jean Moulin, authentique Résistant, a été torturé par les nazis et qu’il mort dans un convoi à destination des camps de concentration.

Comme l’écrit Dominique Bry sur le site Diacritik « en comparant son adversaire du jour (Olivier Faure) et ses propos au symbole de la Résistance au nazisme, Jordan Bardella s’est placé tout seul et de fait dans le camp d’en face ». Comme Jean-Marie Le Pen quand il a osé dire que les chambres à gaz étaient un point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

Par cette phrase, le putatif premier ministre vient de prouver que le Rassemblement national est le digne héritier du Front national et qu’il n’a pas changé.

Aux citoyens qui s’apprêtent à voter pour le Rassemblement national pour la troisième fois en un mois, on peut ajouter le témoignage de l’écrivain italien Sandro Veronesi, rapporté par Télérama :

« Nous devons dire aux Européens ce qui se passe, car ayant un gouvernement d’extrême droite depuis bientôt deux ans, nous sommes un point de repère. Notre télévision publique est mise au pas comme jamais auparavant, même sous Berlusconi. Des présentateurs se font virer, des doubleurs hésitent même à poser leur voix sur une série d’animation tirée du travail de Roberto Saviano, de peur de ne plus trouver de boulot. Nous avons le devoir de témoigner. Car nous Italiens avons commis un péché originel : il y a cent ans, nous avons inventé le fascisme. C’est un produit de chez nous, appellation d’origine contrôlée, comme le parmigiano reggiano, qui s’est exporté dans le monde entier et demeure actif partout. Avant l’Italie, il n’y avait pas de fascisme. Nous avons créé un cancer qui s’est étendu dans le monde. Cela nous donne une responsabilité. »

Veronesi a ajouté : « Il n’y a pas de possibilité de parler avec ces gens qui font une chose et la nient aussitôt. Dans les rassemblements de la jeunesse ‘’mélonienne’’, comme l’a montré l’enquête du site fanpage.it, ils font le salut romain et hurlent des slogans fascistes, ce que leurs dirigeants démentent tous les jours. »

Quoi d’autre ?

N’est-ce pas suffisant pour discréditer définitivement Jordan Bardella ?

Résistance

Les appels à faire barrage du Rassemblement national et à son dernier ralliement, Eric Ciotti, se multiplient. Le danger est trop grand, trop imminent pour rester spectateur. 

Résister d’abord, proposer un programme de rupture ensuite. C’est ce que propose le Nouveau Front populaire. Les citoyens ne peuvent plus être des spectateurs quand c’est le quotidien qui peut être bouleversé si Bardella est envoyé à Matignon.

Pour sa part, la CGT a réitéré son appel :

« L’extrême droite est un poison mortel pour notre République, notre démocratie et pour les travailleuses et les travailleurs.   L’extrême droite est raciste, antisémite, islamophobe, sexiste, homophobe et violente. Si elle arrive au pouvoir,elle instaurera une société ségrégationniste, elle s’attaquera à tous les contre-pouvoirs, à la liberté de la presse, à l’indépendance de la justice, des organisations syndicales et de la société civile. »

La Résistance s’organise, même en plein Festival d’Avignon. Tiago Rodrigues a annoncé, par exemple, « une nuit de résistance le jeudi 4 juillet, de minuit à 6 heures du matin dans la Cour d’honneur du palais des Papes après le spectacle d’Angélica Liddell. Tous les artistes du festival, In et Off mêlés, s’y retrouveront pour inviter à défendre au second tour nos belles valeurs républicaines. Les spectateurs y sont gratuitement conviés. Le patron du Festival est combatif, chaleureux, généreux. »

Si Emmanuel Macron a tant méprisé le peuple, ses salariés et ses syndicats, ses gens de culture, ses députés (en ayant recours au 49-3), ses soignants, ses enseignants, ses agriculteurs, ce peuple, lui, est debout pour défendre « nos belles valeurs républicaines » qu’il a, lui, tant piétiné.

Les amitiés de la Bourse

La Bourse de Paris ne vote pas. Cependant, elle a ses préférences politiques. Ce matin, les médias aux ordres (du capitalisme) rapportent que le cours du CAC 40 a bondi de 2,59 % à l’ouverture ce lundi.

Les investisseurs seraient soulagés, relatent-ils, que « le scénario le moins favorable pour les marchés, celui d’une majorité absolue de l’alliance des gauches, est quasiment écarté ».

Ils ne se réjouissaient pas de voir le Rassemblement national aux portes du pouvoir, mais ils étaient prêts à composer avec lui ; au contraire le Nouveau Front populaire les effrayait.

Les fonds d’investissement ne votent pas, mais ils savent faire connaître leurs préférences idéologiques et économiques. Ils savent effrayer les citoyens en manipulant la Bourse et en faisant dire tout et n’importe quoi au cours du CAC 40 pourvu que le résultat des peurs préserve leurs affaires.

Les affairistes ne lâchent jamais une parcelle de pouvoir ; ils se radicalisent quand le danger est trop grand de voir la gauche de transformation sociale se renforcer. Ces parasites de la vie publique et démocratique ont toujours su s’associer avec les fascistes, lâchement, et les fascistes, prudemment, ont toujours su préserver leurs richesses.

Le scénario se déroule aujourd’hui devant nos yeux. La Bourse remonte parce que le rapport de force est insuffisant pour parvenir à faire gagner la nouvelle union de la gauche, constituée trop tardivement. Ils ont agité le chiffon rouge et les citoyens exaspérés se sont jetés dans les bras de Marine Le Pen.

Quand la gauche, riche de sa pluralité, comprendra-t-elle la leçon et cultivera-t-elle l’espoir d’une société apaisée, sociale, progressiste, humaine quoi ?