On nous a vanté les retombées des Jeux olympiques. Mais, aujourd’hui, les chauffeurs de taxis, les restaurateurs et les hôteliers font grise mine, les clients sont rares. Le chiffre d’affaires d’aujourd’hui est très éloigné de leurs espérances.
Les Jeux olympiques se déroulent pendant la pleine saison touristique et les prix étourdissants ont fait fuir les visiteurs estivaux ; ils n’ont pas été remplacés par les supporters des compétiteurs, qui, d’ailleurs, ont des pratiques différentes de celles des touristes.
L’accent mis sur les questions de sécurité ont joué un rôle de repoussoir ; la peur de l’attentat a été amplifiée par la communication gouvernementale et, notamment, par Darmanin.
De nombreuses activités ont été impactées par les Jeux olympiques : chantiers à l’arrêt ou différés, déplacements difficiles en raison des nombreuses interdictions de zones au centre de Paris, etc.
Une étude du Centre d’économie de droit et d’économie du sport publiée en avril chiffrait les retombées de l’événement entre 6,7 et 11,1 milliards d’euros. L’estimation était ambitieuse et ne sera pas atteinte, ni dans l’immédiat, ni dans les années futures. L’économie française se porte mal (quoi qu’en dise le gouvernement démissionné) et ce ne sont pas les Jeux olympiques qui redresseront la situation.
En revanche, le service public de France Télévisions multiplie les bonnes audiences et remplit ses caisses avec les retombées publicitaires, envahissantes et surtout irritantes par leur répétition, hachant les retransmissions en direct.
La direction des chaînes publiques a fait le choix contestable de décréter la trêve olympique (pour répondre au souhait du président de la République) ; il ne se passe plus rien dans le monde pendant les Jeux. Les informations sont réduites à la portion congrue et les chaînes sont dédiées au seul sport. La trêve exige aussi qu’on oublie la vacance de gouvernement.
France 2 programme une émission quotidienne dite de divertissement, Quels Jeux ! en fin de soirée. Un caprice de Léa Salamé et de sa société de production, Marinca Prod (associée à Winter Productions) ?
L’émission est franchouillarde, chauvine ; on n’y reçoit que des gagnants de médailles (les premiers de cordée) alors les ‘’losers’’ n’y ont pas leur place ; des personnalités démonétisées comme Roselyne Bachelot et autres y sont les bienvenues. Le bavardage est insipide et désolant de banalité. Du Salamé, tout simplement, omniprésente et énervante au possible.
Le revers de la médaille ? Peu enthousiasmant.