La pratique de la langue française est en recul dans le monde, n’en déplaise à Emmanuel Macron. Signe d’un affaiblissement de son économie et de sa culture.
Quand un président de la République veut transformer le pays en ‘’start-up nation’’ il apparaît pour le moins curieux d’inaugurer une ‘’cité internationale de la langue française’’ à Villers-Cotterêts.
D’une part, parce que le château bâti dans cette commune était le symbole de l’Ancien Régime, où aimait se déplacer la cour de François 1er pour festoyer ; d’autre part, parce que, bien qu’il s’en défende, Emmanuel Macron a choisi d’installer la langue française dans un musée.
La langue française a été une arme de domination, imposée aux peuples autochtones par l’armée et les colons. La décolonisation, le recul de l’économie et de l’influence de la culture ont entraîné le repli d’une pratique qu’il est vain de nier.
En choisissant de se placer dans la sphère d’influence des Etats-Unis, Emmanuel Macron a contribué au recul du français dans le monde. La création d’une cité internationale ne masquera pas l’affaiblissement du réseau de l’Alliance française, les restrictions sur le nombre d’étudiants étrangers dans les universités ou encore le nombre de livres français traduits à l’étranger.
Emmanuel Macron veut laisser une trace de son passage à l’Elysée ; il parle beaucoup et longuement (près d’une heure dans sa cité !) mais Villers-Cotterêts ne restera que comme une opération de communication de plus. Et rien d’autre.
Les Français sont de plus en plus nombreux à finir le mois ; leur souci principal n’est pas la langue française (même s’ils y sont attachés). Surtout quand le franglais fleurit au travail, à la télévision, dans la publicité, partout.