Être soignant à Gaza est devenu une tâche impossible.
Comment imaginer une médecine de guerre sans électricité, sans eau, sans médicament, sous les bombardements incessants ; c’est un quotidien de détresse insoutenable infligé par l’armée de Benyamin Netanyahu à ceux qui tentent d’éviter un massacre et d’alléger des souffrances atroces engendrées par des déluges de bombes qui détruisent tout, des vies et des habitations.
Où sont les ONG comme Médecins du monde ? Les antennes à Gaza ne répondent plus depuis que les communications et Internet ont été coupés, plongeant les responsables à Paris dans l’angoisse. Les dispositifs de santé ont été anéantis.
L’information aussi est interdite depuis que l’AFP a dû quitter la cité martyre.
Netanyahu est sourd aux appels pour un cessez-le-feu immédiat ; le vice-président de Médecins du monde exprime toute son inquiétude et sa rage sur Franceinfo : « On est en train de vivre en direct, à huis clos, sans contact, à la mort de centaines d’humanitaires, de centaines voire de dizaines de milliers de civils, dans une forme d’indifférence (…) On est dans cette situation d’horreur absolue. »
Si Netanyahu, l’idéologue de la colonisation totale et de l’anéantissement de la Palestine est sourd. Le peuple israélien, lui, ne l’est pas ; peut-il arrêter son premier ministre, tout entier tourné vers l’anéantissement du peuple palestinien ?
Les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre ne peuvent pas justifier des représailles aveugles envers un peuple palestinien qui, comme le peuple israélien, subit l’idéologie folle de quelques fous excités, armés et financés par les ayatollahs d’Iran, les ignobles personnages de quelques émirats, gorgés de l’argent du pétrole et du gaz de leur sous-sol.
Si le Coran a été dénaturé, aujourd’hui, Netanyahu a dénaturé la Torah, avec les ultra-orthodoxes. Il trahit la déclaration d’indépendance de 1948 qui proclamait l’égalité de tous les citoyens, juifs ou arabes, même si la stratégie de David Ben Gourion était de conquérir tout le territoire palestinien.
La folie de trop d’hommes de pouvoir est incommensurable, certes, mais comment la stopper et quand leurs homologues des prétendues démocraties sont si indifférents aux malheurs des peuples qu’on peut les croire complices ?
Les soignants de Gaza n’auront bientôt plus de victimes à tenter de soigner ; et eux aussi seront morts. Dans l’apathie.