Le 7 juillet, sur le coup de 20 heures, combien y a-t-il eu de rires, de larmes, de soupirs de soulagement parmi les salariés de l’ombre, ces petites mains qui font tourner l’économie, mais dont Bardella et Le Pen disaient qu’il fallait les renvoyer chez eux. Soulagements aussi chez ceux qu’on classe parmi les LGBTI, chez les soignants, chez les enseignants. Mais aussi chez les pauvres qui espèrent enfin voir le SMIC être revu à la hausse rapidement. Chez les chômeurs dont Macron et Attal voulaient revoir les droits. Chez les retraités, les gens de culture, chez les salariés du service public de l’audiovisuel. Etc.
La liste est longue de ceux qui ont fêté la victoire du Nouveau Front populaire.
Tout le petit peuple, celui qui trime et ne reçoit que mépris de la part des ultra-riches et des premiers de cordée, a cloué le bec à Marine Le Pen, d’habitude plus provocatrice ; ce dimanche soir, dépitée, elle a même renoncé à apparaître, laissant Bardella déverser sa haine et ses rancoeurs.
Emmanuel Macron a renoncé, lui aussi, à intervenir à la télévision, lui qui s’imposait chaque jour, choisissant ceux qui devaient lui tendre le micro.
La fête a été belle et joyeuse chez ceux qui souffraient en silence et qui avaient peur. Mais la lutte ne fait que recommencer. Car la bourgeoisie ne lâche jamais rien. Alors, il va falloir continuer la lutte pour transformer les espoirs en réalité.
Quand l’espoir est redonné au peuple, la lutte est encore plus joyeuse. Elle se fortifie elle-même et permet d’engranger les avancées sociales.
Quand la politique devient l’affaire de tous, les bourgeois prennent peur à leur tour, car ils savent que rien n’arrête un peuple uni. Alors, ils vont essayer d’ouvrir des brèches dans le Front populaire, lancer des appels à la raison, tendre des pièges et tenter de corrompre les maillons qui semblent les plus faibles à leurs yeux.
Une page d‘histoire s’écrit. Et c’est à chacun d’entre nous de veiller à ce que cette page ne soit pas raturée.