Nous sommes entrés dans une période sombre où les gens de pouvoir ont peur de tout. Des opposants (quand ils ne sont pas en prison), des journalistes, des écrivains et même des chanteurs.

Poutine, Trump, Bolsonaro, Mieli, Giorgia Meloni, Orban, et de nombreux autres se sont déjà distingués, hélas, en poursuivant ceux qui ne les encensent pas.

En Tunisie, à l’agence nationale TAP, une dépêche annonçant la candidature d’un opposant a été supprimée, puis des animateurs d’une émission, ‘’L’Emission impossible ‘’ ont été arrêtés puis condamnés à un an de prison. Le président algérien s’est distingué comme son homologue tunisien : il a fait arrêter l’écrivaine française Dominique Martre dans une librairie pendant une séance de signature.

Ce sont, hélas, des faits de la censure ordinaire à peine évoquée dans les grands médias. Censure ordinaire en quelque sorte.

En France, où le président battu se multiplie sur les chaînes de télévision qu’il convoque à sa guise, c’est la chanteuse Zaho de Sagazan qui a vu sa magnifique chanson, La Symphonie des éclairs, déprogrammée des radios du groupe Lagardère (Europe 1, Europe 2 et RFM).

La chanteuse a dénoncé sur ses réseaux « une diabolisation de la gauche et une dédiabolisation de l’extrême droite par des médias depuis des semaines absolument immondes. » Il n’en suffit pas plus pour déclencher un réflexe pavlovien chez les réactionnaires.

Arnaud Lagardère a obtempéré aux ordres de Vincent Bolloré, spécialiste en matière de censure.

Que dire de pays où les dirigeants politiques et économiques en sont arrivés à ce stade ?

Il faut les balayer et s’émanciper.