La Bourse de Paris ne vote pas. Cependant, elle a ses préférences politiques. Ce matin, les médias aux ordres (du capitalisme) rapportent que le cours du CAC 40 a bondi de 2,59 % à l’ouverture ce lundi.

Les investisseurs seraient soulagés, relatent-ils, que « le scénario le moins favorable pour les marchés, celui d’une majorité absolue de l’alliance des gauches, est quasiment écarté ».

Ils ne se réjouissaient pas de voir le Rassemblement national aux portes du pouvoir, mais ils étaient prêts à composer avec lui ; au contraire le Nouveau Front populaire les effrayait.

Les fonds d’investissement ne votent pas, mais ils savent faire connaître leurs préférences idéologiques et économiques. Ils savent effrayer les citoyens en manipulant la Bourse et en faisant dire tout et n’importe quoi au cours du CAC 40 pourvu que le résultat des peurs préserve leurs affaires.

Les affairistes ne lâchent jamais une parcelle de pouvoir ; ils se radicalisent quand le danger est trop grand de voir la gauche de transformation sociale se renforcer. Ces parasites de la vie publique et démocratique ont toujours su s’associer avec les fascistes, lâchement, et les fascistes, prudemment, ont toujours su préserver leurs richesses.

Le scénario se déroule aujourd’hui devant nos yeux. La Bourse remonte parce que le rapport de force est insuffisant pour parvenir à faire gagner la nouvelle union de la gauche, constituée trop tardivement. Ils ont agité le chiffon rouge et les citoyens exaspérés se sont jetés dans les bras de Marine Le Pen.

Quand la gauche, riche de sa pluralité, comprendra-t-elle la leçon et cultivera-t-elle l’espoir d’une société apaisée, sociale, progressiste, humaine quoi ?