Il était raciste et a édité un disque de chants nazis (Voix et chants de la révolution allemande). Il a créé le Front national avec d’anciens collabos. Il a été condamné pour ‘’antisémitisme insidieux’’. Il a osé affirmer que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire. Il abusait des jeux de mots salaces comme l’ignoble ‘’M. Durafour-crématoire’’ ou invitait à décapiter Catherine Trautmann. Il insultait régulièrement les citoyens à la peau noire et les Arabes, les Roms, les homosexuels. Il a toujours fait campagne en dénonçant les invasions menaçant la France. Il a été condamné 11 fois par la justice, y compris pour redressement fiscal. Un délinquant récidiviste.

Jean-Marie Le Pen, qui a revendiqué la torture en Algérie, n’hésitait pas aussi à donner du coup de poing, y compris aux femmes.

Cet homme-là est abject et sa disparition m’a aussitôt fait penser au film de Georges Lautner, Mort d’un pourri.

Son idéologie a prospéré, hélas. Son œuvre est poursuivie par sa fille. Marine Le Pen, ne l’oublions pas, a été l’invitée d’honneur du bal de l’Olympia, une corporation secrète interdite aux Juifs et, en principe, aux femmes, à Vienne en 2012. Le groupe cultive une germanité mythique proche du néonazisme autrichien.

Le Pen, le nauséabond, a été aidé par les grands médias, qui ont trop souvent vu en lui un ‘’bon client’’, qui faisait de l’audience ; la profession a eu trop de mansuétude pour un homme qui n’hésitait pas à insulter les journalistes et, notamment, ceux qui étaient censés être juifs. En 1985, à l’occasion de la fête de son parti, il avait osé déclarer : « Je dédie votre accueil à Jean-François Kahn, à Jean Daniel, à Yvan Levaï, à Elkabbach, à tous les menteurs de la presse de ce pays. Ces gens-là sont la honte de leur profession. Monsieur Lustiger me pardonnera ce moment de colère, puisque même Jésus le connut lorsqu’il chassa les marchands du temple, ce que nous allons faire pour notre pays. » Malgré cette déclaration, le Front national et ses descendants du Rassemblement national sont toujours l’objet d’une attention vénéneuse de la part des médias.

Jean-Marie Le Pen ne mérite que mépris et condamnation ; j’ai honte quand certains hommes politiques ont vu en lui un combattant. Non, ce triste individu doit être dénoncé pour tout ce qu’il a fait. Il est une honte pour la République ; il ne mérite aucun hommage.

En revanche, il faut marteler sans cesse que son fantôme habite toujours le Rassemblement national de sa fille.