Invoquer l’islam pour commettre des massacres et ‘’venger le prophète’’ ; faut-il être fou.
Ceux qui ont armé et fanatisé les tueurs sont toujours là ; ceux qui financent leurs réseaux sont parfois reçus avec les honneurs (au nom des nécessaires marchés commerciaux).
Les terroristes de Charlie Hebdo sont morts, mais d’autres sont prêts à les imiter. Sont-ils à ce point ignorants pour ne pas voir vers quel type de civilisation les prêcheurs les entraînent et veulent nous entraîner ? Sont-ils aveugles au point de ne pas voir ce qui se passe en Afghanistan et en Iran, où les femmes sont enfermées et voilées, interdites de travailler, de chanter, de sortir non accompagnées ?
Dans un certain nombre de pays qui se sont tournés vers ce prophète-là, la liberté d’expression n’existe plus ; combien de dictatures se réclament de la religion en confisquant les libertés publiques.
J’ai connu et côtoyé deux des dessinateurs de Charlie Hebdo, Georges Wolinski et Philippe Honoré. J’ai partagé leurs combats pour le droit au blasphème, à l’ironie vacharde et corrosive, sans méchanceté mais avec humour. Ils avaient un talent fou pour tenter d’élever le niveau de conscience et l’esprit critique par un dessin plus direct qu’un long éditorial. Mais, par-dessus tout, ils ont mené un beau combat pour la liberté d’expression en France aussi. Un combat jamais terminé, toujours d’actualité.
Aujourd’hui, dix ans après une horrible tuerie, les assassins n’ont pas réussi à tuer la liberté d’expression car Charlie Hebdo est toujours là. Mais la liberté d’expression a reculé quand les grands médias sont dominés par des milliardaires idéologues comme Bolloré.
Nous ne devons pas oublier Charlie Hebdo ; nous ne devons pas oublier que les ‘’tueurs’’ de la liberté d’expression sont encore là, de plus en plus puissants.
N’oublions rien.