Peut-on imaginer le quotidien dramatique des Syriens ?

Sur un territoire trois fois et demi plus petit que la France, ses habitants ont reçu des centaines (peut-être des milliers) de tonnes de bombes et de missiles provenant des armes de Bachar el-Assad, de Daech (et autres factions terroristes), d’Erdogan, de Netanahyou, de Rohani et de la coalition menée par Trump, Macron et Theresa May.

Les morts se comptent en centaines de milliers, victimes innocentes de la folie des apprentis sorciers qui veulent montrer leurs muscles à l‘autre, imposer leur loi et afficher leurs amitiés.

Les alliances sont improbables et variables ; par exemple, Poutine fait le grand écart pour soutenir en même temps Bachar el-Assad, Rohani et Erdogan. Il reçoit Netanyahou et ferme les yeux quand les missiles israéliens frappent les prétendues bases iraniennes en Syrie.

Israël, sûre de son impunité, apporte son soutien à l’Arabie saoudite dans sa guerre insupportable au Yémen, aussi mortifère que celle de Syrie. Les Iraniens, eux, supportent les opposants yéménites.

Les pistes sont brouillées et l’inquiétude est grande de voir le Moyen-Orient s’embraser dans un conflit qui peut rapidement d’étendre.

Certains utilisent des périphrases incroyables et parlent de « guerre chaude » pour évoquer les conflits armés, par opposition à une guerre qui serait sans doute plus tiède (pour ne pas revenir à la notion de guerre froide) mais tout aussi mortifère, la guerre économique et commerciale.

Peu importe que la guerre soit chaude, tiède ou froide, elle fait des victimes innocentes, les pauvres (les riches se tiennent à distance).

Quand Trump, Erdogan, Netanyahou, ces criminels de guerre, sont en difficulté dans leur pays respectif et sont enlisés dans de sordides affaires, ils font parler les armes et martyrisent les peuples.

L’ONU est piétinée, saccagée de l’intérieur par ceux-là qui s’adonnent à un jeu dangereux pour la planète. Le commerce des armes n’a jamais été aussi florissant et lucratif. 

Les peuples qui aspirent à vivre, simplement et en toute quiétude peuvent arrêter tous les docteurs Folamour ; il n’est jamais trop tard.

La Syrie a assez souffert ; le reste du monde ne peut pas rester sans réagir, au risque de connaître un sort identique.

Avec un Trump, tout est hélas possible. Avec les autres aussi.