Les images donnent la nausée : pendant que Netanyahou et les envoyés spéciaux de Trump rient à gorge déployée et se congratulent à Jérusalem, se gobergent et évoquent le Grand Israël au siège de la nouvelle ambassade américaine, Tsahal, la féroce armée de l’état hébreu, tire à balles réelles sur la population de Gaza protestant contre la provocation.

Les Gazaouis n’ontt que des pierres sous la main, mais Tsahal a des armes lourdes. Bilan : près de 60 morts et 2000 blessés, dont des enfants.

De tels actes ont un nom, crimes de guerre.

Ils ont été commis avec la complicité des pays européens, y compris celle de la France, dont les réactions pour le moins timides confinent à une lâcheté insupportable. Ils font preuve d’une complicité criminelle depuis de trop nombreuses années, mais, aujourd’hui, celle-ci devient de plus en plus insupportable. La force des images des massacres n’est pas sans rappeler les reportages pendant la guerre du Vietnam. Mais les manifestations d’aujourd’hui restent bien trop timides pour influencer le cours des choses. Seuls des soulèvements massifs pourraient rendre leur dignité au peuple palestinien.

L’ONU, déjà mise hors jeu dans les bombardements en Syrie, apparaît de plus en plus impuissante, tellement son fonctionnement est défaillant. L’ONU donc fera au mieux une déclaration et toutes les diplomaties s’en contenteront, insensibles au sort des morts palestiniens. Pour le président américain celle-ci n’existe tout simplement pas ou plus.

Trump et Netanyahou, hilares, me font indiscutablement penser aux attitudes des dignitaires nazis, savourant les rafles des Juifs et leur extermination. Qui aurait pu imaginer que Netanyahou fasse subir aux Palestiniens ce que les nazis ont fait subir aux Juifs ? Trump a ouvert la voie à toutes les abominations par son geste et Netanyahou s’y est engouffré.

On a même entendu à Jérusalem en ce lundi de drame des paroles inquiétantes et hallucinantes ; le Grand Israël serait en voie de reconstitution grâce à la reconnaissance de la ville sainte comme capitale de l’état hébreu, ouvrant ainsi le chemin au retour du messie et au sionisme radical, au moins sinon plus radical que le Hamas.

Nétanyahou retrouvant les accents du Peuple élu de Dieu, renaissant grâce au sang versé par les Palestiniens, donne la nausée !

Dans un contexte d’exacerbation des stratégies mortifères de Tsahal, la résistance palestinienne est héroïque.

Demain, il faudra bien juger les auteurs des crimes de guerre et redonner leur territoire aux Palestiniens.