On avait déjà sorti les drapeaux et préparé les feux d’artifice ; sans doute aussi la réception à l’Elysée.

Le Bayern de Munich a fait tout annuler.

L’ode aux vainqueurs s’est transformée en lamentations des pleureuses.

Le PSG, donc, a perdu la finale de la coupe des clubs champions de football face aux Allemands du Bayern de Munich. Victoire méritée d’une équipe solide et, on l’avait oublié, aussi talentueuse que celle du PSG.

Au fond, tout cela est anecdotique au vu de ce que nous vivons en ce moment sur une terre qui n’en peut plus du capitalisme. Mais cette défaite de l’équipe composée par le Qatar est un échec pour l’argent-roi. Mince consolation.

L’entraîneur portugais José Mourinho l’avait dit avant la rencontre : investir autant d’argent en recrutements des meilleurs étrangers pour ne pas gagner est un échec. Pour le football-business.

Et il y a une morale à cette histoire : le seul but marqué au cours de cette rencontre est l’œuvre d’un jeune Français, Kingsley Coman (bravo à lui), formé au PSG, que les dirigeants qataris n’ont pas jugé suffisamment bon pour jouer avec leur équipe.

Autre morale : quand le PSG se tourne essentiellement vers l’Amérique du Sud pour son recrutement, le Bayern, lui, se tourne vers la France ; quatre de ses joueurs sont venus de Paris, donc, mais aussi de Lyon ou de Lille.

Le ballon de football ne tourne plus rond ; le fric a tout perverti.