Le président de tous les Français, encore faut-il le croire, a exhorté les électeurs à ne pas ajouter un « désordre français au désordre mondial » depuis le tarmac d’Orly avant de monter dans l’avion qui devait le conduire en Roumanie.
Pour bien se faire comprendre, il a sommé sa première ministre, Elisabeth Borne de mettre les points sur les ‘’i’’ ; docilement, celle-ci a donc précisé que « le projet de Jean-Luc Mélenchon est dangereux pour notre économie ».
Un tel acharnement est stupéfiant.
Qui a cassé l’hôpital public et notre système de santé ? Qui a cassé l’école, le collège et le lycée ? Qui a cassé l’université et la recherche ? Qui a enterré les 800 000 pages des cahiers de doléances recueillis durant le Grand Débat national ? Qui a déchiré les propositions de la Convention citoyenne sur le climat ? Qui a réduit les impôts de 50 milliards durant le premier quinquennat et qui rêve de continuer à hauteur de 15 milliards durant le second ? Qui a baissé l’impôt sur les sociétés de 33 à 25 % ? Qui a baissé l’impôt de production de 10 milliards durant le précédent mandat à l’Elysée ? Qui va priver l’audiovisuel public de la redevance ?
Mais aussi, quels choix politiques ont fait passer le nombre de Français vivant sous le seuil de pauvreté de 9,3 millions en 2019 à 12 millions en 2021 ? Quels choix ont amené 4,1 millions de personnes d’être mal-logées ? Qui a privé le budget des collectivités territoriales de 1,5 milliards ?
Et qui exhorte les Français de lui donner une majorité forte pour faire partir les salariés à la retraite à 65 ans, pour faire travailler les ‘’bénéficiaires’’ du RSA, pour faire bénéficier les riches d’un nouvel allègement des droits de succession ?
Etc.
Les Français n’ont pas la mémoire courte. Dans un pays où les prix flambent, dans les magasins et dans les stations-services, sur les factures de gaz et d’électricité, il faudrait applaudir à la politique ultralibérale d’un énarque drapé dans son orgueil ?
Une autre politique est possible, que les cris d’orfraie de la clique à Macron n’arrive pas à discréditer. Le désordre, c’est lui ; le chaos, c’est encore lui !