La France a enregistré un déficit commercial historique en 2021 : 84,7 milliards ; historique, mais prévisible. Notre pays importe, notamment, les outils industriels qu’il a laissé délocaliser par les grands groupes gérés par les financiers.

Cependant, la France n’est pas un pays pauvre, quelques groupes comme Total ont dégagé des bénéfices monstrueux, 13,5 milliards d’euros, le montant le plus important depuis quinze ans, grâce à la hausse des cours mondiaux du pétrole. La crise, c’est pour les automobilistes, pas pour Total !

Les banques françaises se portent également à merveille : BNP a vu ses bénéfices augmenter de 34,3 % en 2021 à 9,5 milliards ; le Crédit agricole fait (presque) figure de mauvais élève avec un bénéfice en hausse de seulement 11 % (5,8 milliards). La Société générale, elle, se porte très bien, merci avec un bénéfice de 5,64 milliards.

On attend avec impatience la publication des résultats des autres grandes entreprises, et particulièrement celles du CAC 40.

Les actionnaires se frottent les mains ; les dividendes seront conséquents cette année !

Ils peuvent remercier Emmanuel Macron qui a fait de la diminution de l’impôt sur les sociétés (calculé sur les bénéfices) l’une des mesures phares de son quinquennat :il est passé de 33 % au début de son quinquennat en 2017 à 26,5 % en 2021 et le mouvement favorable aux riches va continuer en 2022, avec un taux ramené à 25 %.

Pour autant, l’argent ne ruisselle ni vers les plus pauvres (de plus en plus nombreux), ni vers les salariés dont les rémunérations sont le plus souvent bloquées depuis au moins une décennie.

Imagine-t-on les milliards abandonnés par l’Etat au profit des actionnaires ? Et peut-on imaginer ce que nous pourrions injecter dans les hôpitaux, dans l’enseignement, dans la recherche, dans le développement des transports publics et des logements, etc.

Le choix de Macron est de plus en plus clair.