L’Aquarius est désormais le seul navire humanitaire recueillant des réfugiés en Méditerranée ; ils étaient une dizaine il y a quelques mois.

Le navire s’est vu retiré son pavillon par le Panama sur injonction de l’Italie. Si la mesure est confirmée, les réfugiés seront abandonnés aux seuls passeurs.

L’Aquarius s’est vu interdire l’accostage à Marseille avec 58 réfugiés à son bord.

Il accostera à Malte et les réfugiés seront répartis entre Allemagne, Espagne, France et Portugal.

La France accueillera 18 de ces pauvres fuyant la guerre et la misère.

Avec cet épisode, on atteint le comble de l’ignominie. Les gouvernements européens se couvrent de honte en se drapant dans l’égoïsme.

Emmanuel Macron fait preuve d’un cynisme sans borne en déclarant depuis New York, au siège de l’ONU, qu’il doit tenir compte des tensions politiques dans le pays. C’est-à-dire qu’il se cache derrière les racistes et les politiciens de droite qui instrumentalisent la question migratoire pour se dérober. Comment qualifier une telle attitude ? Les mots manquent.

Quand un président français ose ajouter : « J’ai conscience parfois de donner le sentiment de ne pas céder à des bons sentiments faciles, mais si je suivais cette voie, elle nourrirait les extrêmes xénophobes dans notre pays et elle ne réglerait pas durablement la situation. »il est indigne de la France éternelle, celle des Lumières, dont toute l’histoire est empreinte de vagues successives de migrations.

Aujourd’hui, le France startup de Macron est d’un égoïsme absolu ; le président entré à l’Elysée par effraction est méprisant pour les pauvres, les chômeurs et les réfugiés. Mais, ce mépris est assumé : il l’avoue : « J’ai conscience parfois de donner le sentiment de ne pas céder à des bons sentiments faciles… »

L’aveu est incroyable, mais il résume toute la politique d’un dirigeant qui voulait changer le vieux monde !