Le Monde a publié un appel signé, dit-il, par plusieurs anciens dirigeants européens et américains, à l’initiative de l’American Jewish Committee, sous le titre « L’OTAN, indispensable rempart de paix et de sécurité ».
Ils sont 24 seulement et pour la plupart, ils ont été sanctionnés par les électeurs comme Manuel Valls, Tony Blair, Joschka Fischer, Antonis Samaras, Franco Frattini, etc. Autant dire qu’ils sont mal venus de lancer des appels aux peuples des pays membres de cette sale machine de guerre, avec laquelle le général De Gaulle avait pris des distances.
Les signataires, avec un culot incroyable, du même ordre dont ils faisaient preuve durant leurs responsabilités gouvernementales, osent écrire que l’OTAN « a assuré une paix durable et généré la prospérité que nous connaissons depuis la guerre froide jusqu’à nos jours. »
Ils appellent de leurs voeux une unité sous le parapluie de l’OTAN pour maintenir un ordre international immuable, c’est-à-dire, dans leur langage, le libéralisme (dont ils taisent le nom), avec son lot de casse des droits sociaux les plus élémentaires.
Ils prétendent défendre la démocratie pour, entre autres, « assurer une presse libre et indépendante ».Libre la presse quand elle est confisquée par les milliardaires ? Indépendante la presse quand les oligarques la mette au service de leurs seuls intérêts financiers, industriels et politiques ?
L’appel ne cite jamais les noms de ses adversaires, mais on y reconnaît aisément les progressistes et la Russie de Poutine, curieusement associés.
L’initiative n’est pas anodine ; dans un mode en ébullition et un système capitaliste à bout de souffle, générant de plus en plus de pauvreté, d’inégalités et d’injustice, il apparaît nécessaire aux 24 anciens dirigeants de voler au secours du libéralisme et de lui trouver des boucs émissaires pour justifier ses dysfonctionnements et toutes les répressions.
Les 24 anciens dirigeants, en revenant à la guerre froide dont on croyait être guéri, poussent au réarmement et aux guerres locales contre ceux qui veulent se libérer de leurs chaînes (qualifiés d’extrêmistes) et au terrorisme dont ils ont armé les troupes.
Les 24 anciens dirigeants appellent aussi à combattre la xénophobie et toute forme de fanatisme, quand leur politique a alimenté les racistes, souvent armé et parfois financé les fanatiques.Leurs mensonges sont de plus en plus gros, mais de plus en plus voyants.