Jean-Luc Mélenchon a accepté d’affronter Eric Zemmour sur BFMTV. Quelle faute politique ! On ne débat avec Zemmour, qui véhicule les thèses racistes et le fantasme du grand remplacement, attise les peurs vis-à-vis des exilés et des jeunes en affichant un mépris sans limite pour les pauvres. On dénonce ses propos et on dénonce les complaisances dont il bénéficie dans les médias.

Zemmour a été condamné pour ses propos à plusieurs reprises ; il est un délinquant dangereux et il n’est qu’une créature dont se délectent les médias accaparés par les milliardaires comme Bolloré pour faire de l’audience et faire prospérer les thèses les plus abjectes. Son exposition est sans limite, toujours bienveillante.

Qu’espère donc Mélenchon ? Mettre Zemmour en difficulté ? Peine perdue d’avance. Bénéficier d’une exposition, lui aussi, et d’une audience qui le referait remonter dans les sondages ? Peine perdue.

Chacun des deux protagonistes a choisi son thème : la moitié du débat sera consacré au fond de commerce de Zemmour, ‘’La France est-elle en danger ?’’ L’autre sera consacrée à la réduction de la fracture sociale. Le piège du trublion raciste s’est refermé sur Mélenchon.

Mélenchon a commis une grave faute politique. Une de plus. Il s’est auto-déclaré candidat à l’élection présidentielle en demandant aux autres formations de se rallier sans discussion. Mais, aujourd’hui, Il ne décolle pas dans les sondages et il enrage. Il est à la recherche d’un coup médiatique pour faire parler de lui. Pour autant, sortira-t-il  grandi de ce débat ?

Ian Brossat, adjoint au maire de Paris estime pour sa part : « On ne fait pas baisser l’extrême droite avec des coups médiatiques, mais par des actions sur le terrain, discrètes et concrètes ». Une élue socialiste, Lamais El Araje regrette, elle « que la tentation médiatique soit plus forte que la digue, le rempart républicain. »

Tout est dit.

Plus mégalomane que Mélenchon …