L’institut d’études spécialisé dans l’analyse économique Xerfi constate aujourd’hui que la bourse flambe, notamment aux Etats-Unis où « l’exubérance prend la forme la plus paroxystique ». Le mot est faible puisque « le S&P 500 qui avait déjà plus que doublé depuis ses pics d’avant crise des subprimes les surplombe à la mi-septembre de 186 %, s’approchant du triplement ».

Malgré la crise d’approvisionnement des matières premières, le fameux ‘’marché’’ est très optimiste. Il est porté essentiellement par les technologies de l’information, la santé et les plateformes de commerce numériques comme Amazon.

Xerfi nous apprend que « la crise suscite de nouvelles attentes sanitaires, une formidable diffusion d’innovations médicales, l’ARN messager notamment, dont les applications débordent sur de multiples champs thérapeutiques ». Dit autrement, la pandémie fait le bonheur des laboratoires privés qui ont largement bénéficié de la recherche publique et des aides gouvernementales. Qu’attend-on pour nationaliser les laboratoires ?

Xerfi répond à la question qu’il est désormais primordial de répondre : de quoi la bourse est-elle le nom ? Xerfi approte un éclairage : «  Derrière cet emballement, il y a les maîtres du jeu de la cote, les fonds de gestion d’actifs qui agissent pour le compte des grandes fortunes et des investisseurs institutionnels, sans porter le risque en propre. Ils ne se sont jamais aussi bien portés. Abreuvés de liquidités, leur collecte ne cesse d’augmenter et dans leur sillage leurs actifs sous gestion ont encore bondi à des niveaux toujours plus stratosphériques depuis la crise. De plus de 25% depuis la fin 2019 à la mi-2021 pour les 500 premiers fonds, dépassant la barre des 130 000 milliards de dollars. Les géants affirmant toujours leur ascendant — BlackRock, Vanguard, StateStreet, Fidelity — et dégageant une profitabilité record. Ces fonds, gardiens du temple, ont l’oreille des banquiers centraux. »

C’est bien ce monde des ultra-riches et des chiffres vertigineux qu’il faut briser. Pour que des gouvernements vraiment démocratiques retrouvent tout leur pouvoir de décision au service du peuple.

Ce n’est surtout pas ce que souhaite Macron, entièrement voué à la finance. Raison de plus pour changer de cap en redonnant aux citoyens le goût de la politique.