La langue française est une langue bien vivante ; en recul ? Pas si sûr. 

On peut regretter néanmoins l’utilisation abusive et trop systématique de mots ou d’expressions empruntées à l’anglais.

Plus grave que le parler franglish (pour faire moderne et branché, paraît-il), certains tics de langage sont insupportables.

Il suffit d’écouter une conversation pour en déceler quelques-uns. Comme l’utilisation permanente de voilà. Les utilisateurs ont oublié l’étymologie de l’adverbe (composé de l’indicatif voi, une forme ancienne de vois, impératif du verbe voir et de l’adverbe là) et son sens ; selon l’Académie française, voilà est un présentatif servant à désigner ce qui est proche ou à venir et « il convient de ne pas en faire une forme d’adverbe de phrase servant à introduire ce que l’on va dire ou à signaler que l’on n’a rien à ajouter. »

D’autres mots ont surgi dans les conversations comme effectivement, un autre adverbe qui ne doit s’employer que pour confirmer une affirmation. Comme en fait, une locution adverbiale qui signifie réellement, vraiment, mais qui est plus en plus utilisée en lieu et place de la conjonction de coordination mais.

Ces tics de langage sont particulièrement fréquents à la télévision et ils sont insupportables.

Mais il y a longtemps que les chaînes de télévision, multipliant les ‘’talk-shows’’ (pour ne pas dire débats), ont cessé d’être des instruments d’éducation pour n’être que des instruments de divertissement (et pas les meilleurs).