Tout au long de la journée, les médias ont parlé de la Journée de la femme, au mieux de la Journée des droits des femmes ; pour eux le 8 mars est une journée comme il y en a tant d’autres, statique et qui ne dure que 24 heures, avant de voir les hommes reprendre le pouvoir et passer à autre chose.

Mais le 8 mars, ce n’est pas la Journée de la Femme (même avec un grand F) ; non, revenons à l’origine, il s’agit de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, initiée par des femmes socialistes, progressistes, révolutionnaires ou simplement désireuses de se voir reconnaître les mêmes droits que les hommes.

Il n’est pas anodin de constater que le caractère internationaliste et la notion de lutte ont été supprimés de toutes les annonces faites à propos de cette journée.

Notre société est encore patriarcale et les femmes doivent lutter au quotidien pour se voir reconnaître les droits auxquels tous les être humains ont droit, femmes et hommes, sans distinction.

Combien de patrons (très majoritairement des hommes) ne veulent pas s’attaquer aux discriminations dont sont victimes leurs salariées et ne supportent pas que les femmes soient absentes pour maternité !

Et que dire d’un gouvernement prétendument en marche qui, en s’attaquant au code du travail, fait régresser de fait les droits des femmes salariées.

J’ai apprécié un billet du sénateur communiste du Nord, Eric Bocquet, qui écrit : « Souvenir des cours d’histoire à l’école primaire de Marquillies, la préhistoire, les premiers hommes vivant dans les cavernes, l’homme de Cro-Magnon, l’homme de Neandertal… Jamais il ne fut question de la femme, ni de Cro-Magnon ni de Neandertal… A-t-elle existé ? Si tel n’eut pas été le cas, les Homo Sapiens que nous sommes devenus ne seraient pas là, ni pour écrire, ni pour lire ce billet. »

Tout est dit.