Il parle, il parle, il parle. Il fait comme si rien ne l’ébranlait. Il ne reconnaît aucune erreur, aucune faute. Il a toujours raison. Il n’a pas un mot de compassion pour les dizaines de milliers de salariés qui vont perdre leur emploi dans les jours et les mois qui viennent. Il fait semblant d’être encore le président de la République imbu de lui-même et de son savoir. Mais au regard des événements qui s’enchaînent à la vitesse de la lumière, se pose à nous la question de son pouvoir.
Il accumule les revers politiques et le dernier en date risque de gâcher la cérémonie de réouverture de Notre-Dame qu’il a voulu grandiose, avec invités de marque, show à l’américaine et un peu de religiosité avec force d’agités de la calotte. Des journées bling-bling que le pape a eu raison d’éviter.
Le dernier revers en date lui a été infligé par celle qu’il avait choisie pour être présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Il n’a pas réussi à apprivoiser cette mégère atlantiste, ultralibérale, d’une grande famille de la noblesse allemande. Elle a signé l’ignoble accord UE-Mercosur contre l’avis d’Emmanuel Macron. Quel affront !
Les nobles ont conservé cette propension à traiter le peuple avec dédain ; Ursula von des Leyen vient de faire preuve de morgue vis-à-vis d’un président qui se croyait l’égal de ces riches héritiers qui hantent encore les milieux politiques et économiques.
Renvoyé à son rang de simple valet du capitalisme hanséatique (d’où est issue la réactionnaire en chef de la Commission), Macron devra s’expliquer avec les agriculteurs.
Battu dans les urnes, à l’Assemblée nationale, dans l’opinion, à la Commission européenne, Emmanuel Macron n’en continue pas moins à tenter de faire exploser le Nouveau Front populaire en invitant le seul Parti socialiste à l’Elysée, au mépris des électeurs.
Il s’avère ainsi comme le petit soldat de l’inaltérable pouvoir économique et financier mondial. Quoi qu’il en coûte au peuple.
Avant de refermer ce billet, je voudrais livrer à Emmanuel Macron et à son ex-amie Ursula cette phrase écrite par l’un des plus grands écrivains portugais, Almeida Garrett :
« Je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il faut forcément condamner à la misère, à la démoralisation, à l’enfance, à l’ignorance crapuleuse, au malheur insurmontable, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? »