Les 31 mai et 1erjuin 1921, Tulsa dans l’Oklahoma était le théâtre d’un véritable massacre raciste. Des dizaines, des centaines de Noirs étaient massacrés, lynchés, leurs maisons et leurs églises saccagées et incendiées par des Blancs hystériques.

Aucun assassin blanc n’a été ni poursuivi, ni jugé. Aucune victime noire n’a été indemnisée ; en revanche de nombreux habitants noirs ont été condamnés.

Le président Joe Biden est aujourd’hui à Tulsa pour commémorer ce triste épisode du racisme au quotidien, l’un des plus symboliques, qu’aient connu les Etats-Unis.

La bête immonde continue à faire des victimes de l’autre côté de l’Atlantique, la mort de George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis, dans le Minnesota, vient, hélas, de nous le rappeler.

Mais, en France aussi, le racisme connaît une embellie, avec les discours de plus en plus virulents contre tous les immigrés, notamment Arabes, présentés sans nuances comme des fauteurs d’agressions et de troubles.

Les populations noires ne sont pas épargnées, comme en témoigne l’agression raciste dont a été victime un livreur à Cergy. Les insultes, ‘’sale Noir’’ ou ‘’pendant 800 ans on vous a vendu comme du bétail’’, ont accompagné les coups. Certes, la justice est saisie, mais on aurait aimé entendre un président de la République et son gouvernement, d’habitude prompts à réagir après le moindre fait divers sans connotation raciste.

Se taire, c’est encourager le Rassemblement national et tous les racistes. C’est aussi inciter les plus fous à franchir le pas pour organiser des actes irréversibles.

La bête immonde, Joe Biden a décidé de s’y attaquer en se rendant à Tulsa et en promettant des mesures, pendant qu’Emmanuel Macron, lui, ne dit mot.