Evasion fiscale, impôt sur la fortune, dividendes, stock-options ? Derrière ces mots se cachent toutes les turpitudes du capitalisme du nouveau monde. Mais ces mots ont été bannis de la lettre d’Emmanuel Macron aux Français.

Curieux, n’est-il pas ?

Toutefois ces mots reviennent comme autant de leitmotivs dans les débats qui ne sont pas verrouillés par les adeptes du macronisme ambiant ! Aujourd’hui, l’information sur les dérives du système circulent mieux et sont entrées par effraction dans toutes les discussions. Et pour cause, ils sont aux sources de tous les maux de la société française aujourd’hui : pauvreté, attaques sans répit contre les services publics, adaptations des lois au profit des plus riches et des multinationales, etc.

Pour alimenter les débats, les résultats d’une étude menée par l’université de Londres sur l’évasion fiscale à la demande du groupe socialiste au Parlement européen, tombent plutôt bien, pour les citoyens ; à l’inverse Emmanuel Macron va sans doute les maudire.

Les chercheurs sont en effet arrivés à un résultat stupéfiant : l’évasion fiscale au sein de l’Union européenne atteindrait 825 milliards d’euros, soit 5 fois le budget annuel de la même UE, ou encore 1 650 euros par citoyen. En billets de 500 euros (avant qu’ils ne disparaissent), l’évasion correspondrait à un empilement haut de 300 kilomètres (presque aussi haut que l’orbite de la navette spatiale qui a accueilli Thomas Pesquet !) et pèserait 1800 tonnes. Ces précisions des chercheurs donnent le vertige à ceux qui, de plus en plus nombreux, comptent en billets de 5 euros.

Les études menées par un expert fiscal britannique, Richard Murphy, arrivent aux mêmes conclusions ; cela ne l’empêche pas de considérer que l’Union européenne est l’institution internationale la plus efficace dans la lutte contre l’évasion fiscale. L’expert n’est pas à une contradiction près…

Udo Bullmann, social-démocrate allemand et membre du groupe au parlement européen, qui a commandé l’étude, estime que les informations fiscales délivrées par les états européens sont insuffisantes et qu’il faudra connaître  « l’étendue du problème » pour « le résoudre efficacement. »

Les évadés fiscaux ont donc encore de beaux jours devant eux si les citoyens ne se mêlent pas de régler le problème.

Et Emmanuel Macron pourra continuer à tenter d’enfumer les esprits des Français avec sa théorie du ruissellement.