Il n’est pas incongru de parler de Vincent Bolloré le jour de la fête du travail, journée internationale de solidarité de tous les exploités. Il est le symbole du capitaliste qui rêve d’un monde sans protection sociale.
Vincent Bolloré est un fieffé exploiteur, tyrannique et sans aucun sentiment pour ceux qui triment pour lui permettre d’amasser les milliards, avec lesquels ils rachètent tout ce dont il a une envie insatiable. Sous toutes les latitudes.
Il n’aime pas qu’on évoque ses affaires africaines, par exemple, et n’hésite pas à poursuivre ceux qui dénoncent ses pratiques féodales. Dans ses chaînes de télévision il ne se comporte pas mieux.
Après avoir fait le ménage à iTélé (rebaptisée CNews), il réitère à Canal+. Après les licenciements de Sébastien Thoen et Stéphane Guy, ce sont cinq journalistes du service des sports de la chaîne cryptée qui sont sous le coup d’un licenciement.
Cette vague vise à ‘’sanctionner’’ sans preuve ceux qui ont dénoncé le harceleur Pierre Menès, l’ami de la famille, ou apporté leur solidarité aux premières victimes. La sanction est suprême : c’est directement la porte, même si la salarié fait condamner le grand exécuteur aux prud’hommes. Peu importe, le coût n’est pas dissuasif pour un milliardaire.
Dans les chaînes de Bolloré, donc, on ignore superbement les dérapages ou les condamnations des Zemmour, Praud, Menès, Hanouna, mais pas contestations des salariés. Etonnant ? Non, la réponse à la question est à lire dans mon dernier livre, ‘’Journalistes, brisez vos menottes de l’esprit’’ et, plus particulièrement, au chapitre « Le ‘’final cut’’ de Bolloré ». Edifiant.
Où il est prouvé que Bolloré ne connaît ni la fête du travail, ni la solidarité, ni les syndicats, ni la dignité des salariés.
Il faudra sans doute encore beaucoup de manifestations du 1ermai pour faire plier ce patron brutal et ses sbires, aux agissements moyenâgeux.