Jacques Maire, député du parti macronien La République en marche prétend défendre la caricature, mais quand c’est lui qui est croqué, il se déchaîne. Surtout quand à sa caricature est associé son vote au Palais-Bourbon en faveur de la loi liberticide, dite de sécurité globale.

Cela demande des explications.

Le député des Hauts-de-Seine vient de porter plainte contre X pour acte d’intimidation envers un élu public et diffamation envers un fonctionnaire dépositaire de l’autorité publique. Rien que ça !

En premier lieu l’élu susceptible n’a pas apprécié d’avoir été caricaturé, comme les 380 députés à avoir voté la loi sur la sécurité globale, par l’un des 30 dessinateurs dénonçant ceux qu’ils avaient surnommés les ‘’députés de la honte’’. Puis il s’est drapé dans son honneur après avoir retrouvé sa caricature sur les réseaux sociaux et placardée sur les murs de sa ville de Meudon par un professeur d’histoire de l’art, militant des droits de l’homme.

On passera sur les détails, mais on ne taira pas le parcours de ce député, fils d’Edmond Maire, l’ancien secrétaire général de la CFDT.

Le rejeton est énarque et à sa sortie de la prestigieuse école des cadres de la République, il a multiplié allers et retours entre public et privé, notamment chez l’assureur Axa, dont il est actionnaire. Puis il passa du Parti socialiste à la République en Marche. Elu député, son pantouflage chez Axa lui avait valu quelques petits problèmes à l’Assemblée nationale où certains n’ont pas apprécié qu’il soit l’un des rapporteurs de la réforme des retraites. Il fut accusé de conflits d’intérêts, mais la déontologue, elle, n’y a pas vu de contre-indication.

Ainsi va le monde macronien.

Aujourd’hui, le fils d’Edmond Maire dénonce sa caricature et le brave député s’offusque que le bon peuple puisse être  informé de son vote en faveur de la loi liberticide.

Jacques Maire, un député macronien comme les autres. Caricatural.