La grande boucherie de 14-18 a fait des millions de morts pour rien et le président de la République a choisi de rendre hommage à Clémenceau le 11 novembre.
Clémenceau, fervent dreyfusard, avait renié ses prétendues opinions d’homme de gauche pour devenir un patriote quasiment franchouillard, un briseur de grèves, un autocrate coupé du peuple après la fin de la Grande Guerre.
Sans doute n’était-il ni de droite, ni de gauche, lui aussi !
Clémenceau, c’est la référence pour Manuel Valls ; et, aujourd’hui, Emmanuel Macron la lui dispute.
Au fond, en épousant ce symbole des politiciens qui renient leurs idéaux, Macron continue d’insulter ceux qui n’ont rien, c’est-à-dire ceux qui étaient hier dans les tranchées à crever comme des chiens dans une sale guerre et ceux qui aujourd’hui comptent les amputations de leurs droits et de leur pouvoir d’achat. Quand ce n’est pas de l’un de leurs membres, de leurs doigts (voire de leur vie) laissés sur un chantier ou sur une machine dans leur usine…
Le choix de Clémenceau ne doit rien au hasard dans la France du président des riches.