Un prétendu plan « pauvreté » devait être présenté le 10 juillet ; il attendra. La faute à l’équipe de France de football, qui, à cette date, jouera la demi-finale de la coupe du monde en Russie en présence du président des riches. Il l’avait promis aux joueurs, il tient sa promesse. Les pauvres n’avaient pas eu la chance de rencontrer Macron ; la rencontre, d’ailleurs, était tout à fait improbable : le président ne rencontre que les riches et les patrons. Son monde.

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a repris l’explication sans mesurer l’énormité de sa déclaration : « Nous verrons si l’équipe de France est en demi-finales », a-t-elle osé.

Les organisations qui oeuvrent au quotidien auprès des pauvres ont été scandalisées par la saillie de la ministre, une habituée des bourdes.

Marcon a repris en main la communication et a tenté d’effacer les effets des déclarations de sa ministre. Après le couac, l’argument officiel est autre : « Les arbitrages ne sont pas rendus. » Les services de l’Elysée et de Bercy tentent de ramasser les miettes qui seront distribuées aux pauvres. Mais les services de communication ont rajouté un argument :« Les Français auront l’esprit plus disponible pour comprendre les enjeux de la réforme à la rentrée qu’en cette période de vacances. »

Les communicants de l’Elysée prennent décidément les Français pour des idiots qui se vautrent sur les plages et n’ont plus de temps de cerveau disponible pour comprendre sa pensée complexe.

Les choses de l’Etat ne sont pas celles de TF1 et de Patrick Le Lay !

Savent-ils les énarques qui pilotent la start-up France que les pauvres, ceux qui attendent le fameux plan, ne partent pas en vacances ? Contrairement à Macron qui, lui, pourra partir à Brégançon où sa piscine a été installée en un temps record.