Ursula von der Leyen est une grande bourgeoise. Est-ce cela qui a attiré l’attention d’Emmanuel Macron pour suggérer à son amie Angela Merkel d’en faire la présidente de la Commission européenne ?

Grande bourgeoise, donc, elle a fréquenté les meilleures écoles, comme l’Ecole européenne en Belgique ou la London School of Economics. Elle n’a jamais croisé de réfugiés, comme l’avoue son ami Emmanuel Macron.

Est-ce pour cette raison qu’elle a souhaité supprimer le portefeuille « Migrations, affaires intérieures et citoyenneté » pour confier au Grec Margaritis Schinas une commission intitulée « Protection du mode de vie européen » ?

Est-ce pour une raison inavouable qu’elle a supprimé la commission Education, Culture, Jeunesse et Sport ?

Ursula von der Leyen réfute toutes les objections à propos des intitulés des commissions. Et elle peine après que le futur commissaire a cru bon d’avouer que son portefeuille vise à « mieux protéger nos citoyens et nos frontières, moderniser le système d’asile afin d’investir dans les compétences européennes et proposer un avenir plus radieux pour notre jeunesse ».

Elle peine encore pour justifier la suppression d’une commission dédiée à la culture et à l’éducation. Elle prétend que rien n’a changé et qu’il s’agit seulement de mettre en œuvre une approche transversale qui ne sera pas cantonnée à un seul portefeuille.

Récemment nommée et mal élue au Parlement, Ursula von der Leyen provoque un profond malaise et inquiète les députés.

Emmanuel Macron, lui, reste muet et n’a pas eu un mot pour s’étonner des initiatives de sa petite protégée.

Les bourgeois qui ont adoubé Ursula von der Leyen sont rassurés ; leur Europe des riches, des banquiers, de ceux qui ont tout, est entre de bonnes mains. Leur Europe n’est pas celle des pauvres, de ceux qui n’ont rien. Rien ne change, sauf les visages.

Ah ! L’Europe, l’Europe, l’Europe…