La France, donc le contribuable, a dépensé un pognon de dingue dans des plans censés apporter des solutions à l’emploi des jeunes.
Les plans ont succédé aux plans, les sigles ont changé, mais jamais l’emploi des jeunes n’a été autant sacrifié, depuis au moins quarante ans.
Depuis les TUC (travaux d’utilité collective) en 1984 qui avaient pris le relais des contrats emploi-formation (CEF, 1980), rappelons-nous, cela en vaut la peine, les dispositifs se sont appelés : stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP, 1986), contrats de retour à l’emploi (CRE, 1989) contrats emploi-solidarité (CES, 1990), contrats de qualification (CQ, 1991), contrats retour à l’emploi (CRE,1991) contrats d’emploi consolidé (CEC, 1992), Préparation active à la qualification et à l’emploi (PAQUE, 1992), contrats initiative emploi (CIP, 1993), Itinéraire personnalisé d’insertion professionnelle (IPIP, 1997), Trajet d’accès à l’emploi (TRACE, 1998), contrats emploi ville (CEV, 1998), contrats d’adaptation (CA, 1999), contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE, 2002), contrats d’insertion dans la vie sociale (CIVIS, 2003), contrats d’avenir (CA, 2002), contrats jeune en entreprise (CJE, 2006), contrats première embauche (CPE, 2006) contrats uniques d’insertion (CUI, 2007), contrats d’autonomie (CA, 2008).
Comme si le changement d’une lettre dans un sigle ou une dénomination pompeuse pouvait être une solution meilleure que la précédente.
Il y eut aussi des dispositifs dits d’aide, comme le RMI, le RMA puis le RSA. Une misère.
J’en oublie, sans doute.
Et les jeunes dans tout ça ? Malmenés et chômeurs (surtout ceux des milieux défavorisés). Alors, tout ça pour ça ? Hélas, oui.
Derrière ces dispositifs se cachait une politique de baisse des salaires pour les débutants au seul profit des patrons. Qui, une fois le contrat terminé, jetaient les jeunes pour en prendre d’autres avec les nouveaux contrats.
Rien n’a vraiment résolu le problème de l’emploi des jeunes. Et pour cause, les contrats et autres dispositifs étaient destinés d’une part à masquer le problème du chômage et à mettre à disposition des patrons une main d’œuvre malléable et peu chère.
Scandaleux ? Pas pour les patrons et les politiques qui savaient que leurs plans n’étaient qu’un mensonge de plus.
C’est ainsi que la cinquième puissance mondiale traite sa jeunesse.