La situation est grave et ceux qui ont pour mission de la gérer ont une attitude insupportable. Leur formatage est tel que leur incurie congénitale éclate au grand jour.

Le président de la République et son gouvernement se contredisent à l’image de leur porte-parole, Sibeth Ndiaye dont les expressions en conférence de presse ou sur les réseaux dits sociaux sont exemplaires des cafouillages quotidiens dans les prises de décision pour tenter de sauver la vie de milliers de Français.

Emmanuel Macron se rend au théâtre avec son épouse le 6 mars avant de décréter quelques jours plus tard la fermeture des établissements d’enseignement. Il ose déclarer le pays en guerre pour justifier des mesures liberticides. Il maintient les élections municipales le lendemain de l’annonce du confinement généralisé. On ne compte plus les petites phrases fustigeant ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu’elle a eu lieu, alors que lui, Emmanuel Macron a été à l’Elysée, à Bercy et à nouveau à l’Elysée depuis 2007 et qu’il a été à l’origine de toutes les décisions mettant l’hôpital en crise permanente (et pas seulement en période de pandémie) ?

Les regrets d’Agnès Buzyn, larmes de crocodile ! L’appel aux dons de Gérald Darmanin quand le gouvernement a fait des cadeaux somptuaires aux grosses entreprises et aux riches, sa gardant de rétablir l’impôt sur la fortune, insupportable ! Jean-Michel Blanquer désavoué dès qu’il fait une annonce en matière d’enseignement, grotesque ! La morgue de Muriel Pénicaud envoyant ‘’ceux qui n’ont rien’’ au travail, les mains nues, sans protection, insultant !

Quant au préfet de Paris, si adulé par le ministre de l’intérieur et si ‘’performant’’ durant les manifestations, il a exprimé au fond tout le mépris de ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui.

Quand les personnels hospitaliers dénoncent les conditions qui leur sont faites pour soigner des milliers de contaminés, quand le professeur Philippe Juvin et l’urgentiste Christophe Prudhomme dénoncent les responsabilités, ils ne récoltent, au mieux, que des promesses de primes et de répliques honteuses.

Les absences de lits, de masques, de tests et de personnels ? Ce n’est pas le gouvernement d’aujourd’hui, c’est les autres ; on ne sait plus bien qui est responsable et ce n’est pas le moment d’en débattre. Affligeant !

Emmanuel Macron et son gouvernement devront rendre des comptes, un jour qu’on espère le plus proche possible. La comédie du pouvoir a assez duré : nous ne laisserons pas ces voyous de la République continuer à nous humilier, à nous mépriser, à jouer avec notre santé, avec notre travail, avec notre protection sociale, avec notre enseignement, avec notre recherche, avec notre production pour le plus grand bonheur que de quelques-uns. Ses amis, les riches.