Les médecins libéraux sont en grève à leur tour, signe d’une dégradation de la confiance de cette catégorie sociale, traditionnellement acquise à la droite. Leur mouvement s’ajoute au désarroi de tous les personnels de santé.

Il n’est pas nécessaire de faire la liste des mécontentements, tout le monde du travail n’en peut plus du mépris d’Emmanuel Macron et de son gouvernement et de leur politique de casse du socle social.

Ils tentent de colmater les brèches (comme avec les boulangers) en catastrophe, déclenchant aussitôt la colère des restaurateurs et d’autres secteurs. Les maladresses se succèdent. Si, dans ses vœux, le président du mépris a osé avouer que la crise climatique n’était pas prévisible, aujourd’hui, c’est au tour du ministre de l’éducation nationale de se prendre les pieds dans le tapis.

Au cours d’un entretien sur BFM TV au cours duquel il était interrogé sur la promesse d’augmenter de 10 % à partir de janvier les salaires des enseignants, il a osé répondre : « Non, non, nous n’avons jamais dit ça. »

Pauvre Pap Ndiaye. 

La preuve a aussitôt circulé sur les réseaux sociaux. En avril dernier, entre les deux tours de l’élection présidentielle sur France Inter, Macron avait bien déclaré : « De manière inconditionnelle, il y aura une revalorisation d’environ 10 % des salaires des enseignants et il n’y aura plus de démarrage de carrière sous 2.000 euros par mois. Donc je veux dire ici très clairement que ce n’est conditionné à absolument rien. »

La colère gronde chez les enseignants. Sans surprise

Le président s’est un peu plus discrédité aux yeux de l’opinion publique. Rien ne va plus au plus haut sommet de l’Etat. Et, pour paraphraser l’hommage du général Stanton en 1917 devant la tombe du marquis de La Fayette au cimetière de Picpus : « La faillite, nous voilà ! »