Alexander De Croo, le premier ministre belge, est un libéral revendiqué ; au fond, son positionnement est proche de celui d’Emmanuel Macron. Cela ne l’a pas empêché d’adresser un camouflet au président de la République française.

Dans une interview donnée au quotidien Le Soir, il a exprimé son profond désaccord avec celui qui veut emmerder les non-vaccinés.

« Clairement, ce n’est pas mon vocabulaire », a-t-il déclaré. Puis il a ajouté : « Je pense pour ma part qu’il faut embêter le virus et pas embêter les gens (…) Je continue à penser qu’il vaut mieux convaincre des gens que les obliger. »

Pan, sur le bec, comme l’écrirait le Canard enchaîné !

A la tête d’une coalition de sept partis, le premier ministre belge marque effectivement et clairement son opposition à la politique de l’emmerdeur français ; il a même osé donner un conseil au petit Emmanuel en estimant qu’une « politique de division qui consisterait à aller embêter une partie de la population » pouvait être dangereuse et irresponsable.

Le président jupitérien de la France feindra sans doute d’ignorer les déclarations de ce présomptueux dirigeant belge, un petit pays d’un peu plus de 11 millions d’habitants au moment où, lui, du haut de sa grandeur occupe, pour six mois, la présidence du conseil des ministres de l’Europe.

Il n’empêche, ce petit pays a un premier ministre libéral, certes, mais digne et dont le bon sens vaut mieux que la prétendue super-intelligence de notre politicien gonflé d’orgueil et de vanité.

La France (en fait son président, seul) prétend donner la leçon à l’Europe entière, et même au monde ; les réflexions du premier ministre belge sont bien le signe de la perte de grandeur et d’influence de notre pays.

La flamme de la Liberté d’Auguste Bartholdi renvoie aux Lumières, mais aujourd’hui elle n’éclaire plus le monde !