Le Mondepublie un supplément « vins, spécial champagne ». Le titre donne le ton : ‘’La nuit bien dans sa bulle’’.
Voici quelques extraits d’un article (Le champagne dans la chaleur de la nuit) signé Ophélie Neiman :
« Ce qui chauffe toute l’année, c’est le portefeuille. Dans les clubs français de Jean-Roch (propriétaire de discothèques à Paris, Saint-Tropez, Dubaï ou Marrakech, NDLR), le prix d’une bouteille oscille entre 250 et 500 euros (…) Les lieux orgiaques, on les trouve surtout dans le Sud. Une facture de champagne du milliardaire pakistanais Javed Fiyaz, au Gotha Club, à Cannes, qui s’élevait à 380 000 euros pour une soirée, a fait le tour des magazines people en 2014. Dans son escarcelle : 200 bouteilles de Dom Pérignon, six jéroboams (3 litres) et cinq mathusalems (6 litres) de ‘’Cristal’’ de Roederer. L’hôtel Byblos et sa boîte de nuit, Les Caves du Roy, qui fait référence à Saint-Tropez, ont fêté leur 50eanniversaire le 27 mai. Pour l’occasion, la marque Dom Pérignon a conçu cinq mathusalems au design unique. Prix de vente : 50 000 euros pièce. Ils ont immédiatement trouvé preneur. Durant la même soirée, l’établissement a servi 350 magnums, toujours de Dom Pérignon. »
L’auteur de l’article ose écrire :« Une chose est sûre, le champagne en boîte de nuit perdure au-delà des modes. »
Donc, les riches restent riches et même de plus en plus riches. Ce n’est pas nouveau, mais plutôt une confirmation du fossé qui se creuse avec ceux qui n’ont rien.
Le champagne ? Ce n’est peut-être au fond que la métaphore de la fameuse théorie du « ruissellement », chère (et très chère si l’on en croit l’article) au président des riches.