Edouard Philippe était censé présenter le plan de casse de la SNCF, mais le président des riches l’a largement devancé en le dévoilant au Salon de l’agriculture.

Son argument massue tient en une petite phrase : « Le monde n’est plus comme avant. »La phrase est définitive et comme toute vérité absolue, elle n’est pas discutable.

La tactique consiste à tenter de dresser certains salariés contre d’autres : « Je ne peux pas avoir d’un côté des agriculteurs qui n’ont pas de retraite, et de l’autre avoir un statut cheminot et ne pas le changer. » La démagogie portée à son comble par un président qui veut aussi remettre en cause le système de retraite par répartition.

Il n’hésite pas à apostropher les cheminots en termes qui suintent le mépris. S’adressant à un cheminot visiteur du Salon qui l’avait interpellé, il a osé faire référence à on grand-père : « Je suis petit-fils de cheminot, allez voir les agriculteurs, ils n’ont pas de statut… faut pas raconter des craques aux gens. Vous avez quel âge? Vous n’avez pas le même rythme que mon grand-père qui était cheminot. »

Démagogie insupportable d’oser faire référence à des racines que le président des riches dont on peut mesurer au quotidien combien il les a oubliées.Il n’est pas sûr que le grand-père cheminot aurait apprécié la sortie du petit-fils et son arrogance, quand on sait l’attachement des salariés de la SNCF au service public