Quand le mensonge, même le plus gros et le plus effronté, est un argument politique et un outil de gouvernement !

La grande bourgeoise Agnès Buzyn vient d’être prise en flagrant délit de mensonge. Elle a affirmé avec l’aplomb qui sied aux bourgeois, que le ministère de la santé n’avait pas eu de contact avec la mairie de Paris pour réagir à une éventuelle épidémie de coronavirus ; elle a également estimé que les agents municipaux de la capitale n’étaient pas formés aux précautions à prendre en cas d’exposition à quelqu’un d’éventuellement contaminé.

Anne Hidalgo est clouée au pilori. Définitivement. Et seule Agnès Buzyn est apte à la remplacer.

Tout est dit ? Pas tout à fait…

Anne Hidalgo a en effet dénoncé le gros mensonge d’Agnès Buzyn qui, le 12 février, adressait une lettre à la maire de Paris dans laquelle, elle, ministre de la santé, écrivait : « Par courrier en date du 31 janvier 2020, vous m’avez fait part des dispositions prises par la mairie de Paris et ses équipes sur les informations et recommandations du ministère en charge de la santé, relatives à l’épidémie de coronavirus 2019 n-CoV en Chine et je vous remercie vivement de votre mobilisation, ainsi que celle de vos services. »

Agnès Buzyn concluait la missive d’un « Bien cordialement », écrit à la main.

On veut bien croire Mme Buzyn est surmenée après sa désignation comme tête de liste pour les élections municipales dans des conditions rocambolesques ; on veut bien croire que celle qui refusait encore le poste quelques jours auparavant est tourneboulée ; on veut bien croire que sa remise en cause de toutes les âneries proférées par Benjamin Griveaux soit sa seule obsession pour regagner une partie d’un électorat perdu ; mais oser un tel mensonge relève d’un mépris sans borne pour les électeurs et une grave faute politique.

La République en marche qui se voulait exemplaire est assurément un refuge de politiciens sans scrupules. Caste à laquelle Agnès Buzyn participe, semble-t-il, avec gourmandise.

Après la publication de la lettre de la ministre, les électeurs parisiens savent dorénavant qui se présente comme adversaire de la liste de gauche d’Anne Hidalgo. Et qui ment. A eux de sanctionner la menteuse.