Aujourd’hui, je laisse la plume (ou plutôt le clavier de l’ordinateur) à un journaliste de Télérama, parce que les lignes écrites sur le site de l’hebdomadaire m’ont émues. La tragédie humanitaire qui se déroule en direct sur les chaînes d’information en continu (transformées en voyeuristes pour faire de l’audience) ne touche pas que l’Afrique et le Moyen-Orient ; c’est un phénomène planétaire, le résultat d’un capitalisme à bout de souffle, mais qui a encore l’impudence de jeter des millions de personnes sur les routes de l’exil pour tenter de trouver un bout de terre plus accueillant que celui qu’ils quittent. Ces malheureux ont encore la force de rêver !

Et Donald Trump, imité par tous les partisans du prétendu libéralisme, à commencer par Macron, attisent les peurs et font le lit du racisme.

« Combien sont-ils ? Personne ne le sait vraiment, mais les images sont impressionnantes. Sous une chaleur dépassant les 30 degrés, une foule de près de 3 kilomètres de long remonte à pied le Mexique, avec l’espoir fou de passer la frontière américaine. Celle-ci se trouve encore à plus de 1 500 kilomètres au nord mais, depuis quelques jours, les médias américains ne parlent plus que de la « caravane de migrants »qui se dirige vers le pays. CNN, Fox News, MSNBC… toutes les chaînes d’info ont envoyé leurs reporters sur place et dissertent à longueur de journée sur l’arrivée de ces hommes et de ces femmes qui, pour la plupart, ont fui la misère et la violence du Honduras, et cherchent une vie meilleure aux Etats-Unis. Un homme joue un rôle prédominant dans cette médiatisation frénétique et approximative : le président Trump lui-même, qui blâme les Démocrates et leurs lois « laxistes » sur l’immigration. Avant de rappeler, bien sûr, l’importance de voter républicain aux élections de mi-mandat, qui se tiennent dans quelques jours – sûrement un hasard. »

Qu’ajouter ? Que le monde est fou. Jamais le besoin de trouver la force de renverser le capitalisme n’a été aussi urgent.