Quoi que je lise, où que je regarde, je ne contemple que chaos, répression, austérité, pauvreté, confiscation des richesses, chômage, corruption, népotisme, injustice, communication, désinformation, révisionnisme, superstition, agressivité, désaffection pour les élections, résultats truqués, pollutions.

Une grande question, une seule, me taraude : où est la démocratie, c’est-à-dire le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ?

Et je retombe sur une citation du poète romantique portugais du XIXe siècle, Almeida Garrett, cité à deux reprises dans l’œuvre de José Saramago, d’abord en épigraphe de son superbe livre ‘’Relevé de terre’’, puis dans son Cahier (à la date du 30 octobre 2008) :

« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? »