Eric Zemmour est exécrable ; mais pas moins que son employeur, Vincent Bolloré.

Ses propos sur la chaîne CNews sont abjects : « Il faut que ces jeunes, tous, je vous le répète tous, parce qu’ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer, il ne faut même pas qu’ils viennent. Et si pour cela il faut sortir de la Cour européenne des droits de l’homme, il faudra sortir de la convention. Il faut ne laisser rentrer personne (…) Je pense aux femmes qui sont violées par ces gens-là, aux hommes qui sont assassinés par ces gens-là, aux Français brutalisés et traumatisés par ces gamins-là. Il faut arrêter ça. »

Son employeur a diffusé ce qui n’est pas une opinion mais un délit. L’émission est diffusée en léger différé et le brutal Vincent Bolloré affirmait dans Le Tribune en 2007: « Dans mes médias, j’ai le ‘’final cut’’. » Tout est dit.

La chaîne connaît Eric Zemmour, un raciste qui a déjà été condamné à trois reprises ; elle attend donc d’un raciste affirmé qu’il fasse le ‘’buzz’’, c’est-à-dire qu’il dope l’audience. 

Vincent Bolloré, qui se réclame d’un profond catholicisme, n’a pas cru bon de condamner les propos orduriers de son fou du roi. Son mutisme en dit long sur ses pensées profondes et sur sa conception de la télévision, lui qui a donné cartes blanches à de prétendus animateurs et journalistes comme Hanouna, Zemmour, Praud, Naulleau, Elkabbach, Morandini et bien d’autres.

Des plaintes ont été déposées contre Zemmour, mais l’intéressé (et sans doute Bolloré) y voient une bonne publicité.

Le CSA ne peut plus tergiverser, il est de son devoir de faire le ménage et de retirer les autorisations à CNews, C8 et CStar. Radicalement. On peut espérer que personne n’osera crier à la censure.