Donald Trump, Jair Bolsonaro, Viktor Orban, Recep Tayyip Erdogan, Kim Jung-Un, Boris Johnson, Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou, Mateusz Moriawiecki, Rodrigo Duterte, Matteo Salvini, et Emmanuel Macron…

Brrr… L’énoncé de leurs seuls noms fait frémir.

Où est, aujourd’hui, la frontière entre démocratie, fascisme, régime autoritaire et policier ? La réponse n’est pas aisée à la lumière des actes, lois, décrets, ordonnances qui viennent bousculer les citoyens dans leur vie quotidienne, sociale, économique ou éducative et rendre la vie plus précaire et difficile pour les pauvres et plus florissante pour les riches. Tous rabâchent en effet la même chose : leurs décisions étaient contenues dans leurs programmes ; les peuples ne les avaient-ils pas lus ?

Ces politiciens ont été élus, pas toujours démocratiquement, mais élus (parfois de façon confortable) par des peuples souverains dont on dit qu’ils sont informés, sensés et prudents.

Les élections de ces hommes (à noter que, parmi eux, ne figure aucune femme) interpellent sur la façon dont fonctionne la politique dans des pays divers, certes, mais désormais suffisamment aguerris pour faire un choix utile et intelligent.

Pour certains d’entre eux, le racisme et l’homophobie, l’ignorance et la grossièreté, étaient notoires, de même que leurs pratiques délictueuses. On dit des peuples qu’ils sont sages ; ont-ils voté par inclination ou par inadvertance, par rejet des autres candidats ou par adhésion aux thèses développées par des hommes dont on connaît pourtant les penchants antidémocratiques ?

On peut avancer sans être contredit que les peuples n’ont pas été pris au dépourvu.

Faut-il en tirer la conclusion que l’indignation devant le spectacle affligeant et quotidien de la scène politique, ici et là, n’est partagée que par quelques vieux soldats du pouvoir par le peuple et pour le peuple, inadaptés dans un nouveau monde où l’individualisme et l’égoïsme au nom desquels les réfugiés, victimes de leurs phobies sont rejetés, a banni la sagesse, la solidarité et jusqu’au mot même de démocratie ?

Les situations sont complexes mais tragiques et il faut être d’un optimisme incommensurable pour supporter les mensonges, par ‘’tweets’’ ou par l’intermédiaire de rapports, de ces guignols fous et dangereux, entourés d’une cour mafieuse de nantis encore plus dangereuse qu’eux (ils sont, faut-il le rappeler, les produits d’un système). Et pour espérer des jours meilleurs, des lendemains qui chantent, une démocratie vraie et totale.

Et pour ne pas croire à un second mandat de Trump, de Macron, de Bolsonaro, et une nouvelle et énième élection truquée pour Netanyahou, Poutine, Orban et les autres.