Emmanuel Macron est dans la tourmente ; faut-il préciser qu’il récolte les fruits de sa politique ultra-libérale. Mais ces fruits-là, c’est le peuple qui les paie. Très cher.
Après la crise des gilets jaunes, puis la crise sanitaire, la tourmente se transforme en un ouragan de force maximum. La réforme des retraites a dessillé les yeux des Français qui manifestent et sa politique irrite les agences de notation, ces ‘’machins’’ chargés d’évaluer la solvabilité des Etats, des collectivités et des grandes entreprises (la note attribuée déterminant le taux d’intérêt des emprunts sur les marchés financiers).
L’agence Fitch Ratings qui fut pendant quelques années la propriété du baron Marc Ladreit de Lacharrière (l’employeur fictif de Pénélope Fillon), a abaissé la note de la France d’un cran en invoquant les mouvements sociaux qui « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes ».
Autrement dit, les milieux financiers ne croient pas aux 100 jours de Macron et considèrent que la feuille de route d’Elisabeth Borne est intenable et inatteignable. D’autant plus que les ministres en charge de l’économie n’en finissent pas de se contredire. Quand Gabriel Attal annonce des baisses d’impôt, notamment pour « les classes moyennes qui travaillent », Bruno Le Maire affirme à peu près le contraire et déclare, lui, que le ‘’quoi qu’il en coûte’’ c’est terminé.
Fitch ne croit ni l’un, ni l’autre et s’attend à des « déficits relativement importants et des progrès modestes dans la consolidation budgétaire ».
La France retrouve la chienlit et certains éditorialistes qui encensaient hier encore Emmanuel Macron peuvent écrire que « En Marche, en fait, ça ne marche pas ». Le bruit assourdissant des casserolades, partout, finit par rendre nos gouvernants complètement fous, de plus en plus désorientés et deconnectés du réel.
Une petite phrase attribuée à Jacques Chirac (mais digne de Michel Audiard) : « Les emmerdes, c’est comme les cons, ça vole toujours en escadrille », obsède Emmanuel Macron y, même quand il se rase!