Fabienne Pascaud, l’ex-directrice de la rédaction de Télérama, sévit (hélas) encore. Voilà qu’elle est tombée en pamoison sur le site du magazine après « le beau coup d’éclat » (sic) de la ministre de la culture, Rima Abdul-Malak.
La lecture des deux feuillets de celle qui était surnommée la ‘’papesse’’ plonge dans un profond malaise : « Rima Abdul-Malak, elle, a osé sortir de postures convenues (…) Rima Abdul-Malak n’a pas flanché (…) Rima Abdul-Malak n’a pas eu peur. Elle s’est levée dans la salle médusée pour répondre avec cran et panache, la voix à peine émue (…) Et Rima Abdul-Malak de rappeler un budget en hausse historique de 7 % par rapport à l’année passée (…) Et de conclure que, si silence il y a, ce serait plutôt de la faute des syndicats (…) Beau coup d’éclat. Par cette intervention courageuse, offensive, la ministre – il est vrai qu’on peut parfois regretter son manque de visibilité face à un président tout-puissant, décidant de tout, et pas vraiment intéressé par la chose culturelle, dont elle fut longtemps la remarquable conseillère -, a prouvé sa détermination et sa légitimité. Et la conseillère de devenir enfin ministre. »
Quel cirage de pompe (ministérielle) ! Quelle allégeance ! Quelle cécité !
Fabienne Pascaud n’a pas remarqué que l’intervention était organisée (la preuve par le micro baladeur tendu à la ministre) et non spontanée.
Fabienne Pascaud est, paraît-il, à la retraite ; on lui accordera donc les circonstances atténuantes d’ignorer que l’intersyndicale a envoyé à la ministre un questionnaire de trois pages à propos des conséquences de la réforme des retraites sur les professions du spectacle en janvier. Resté sans réponse il a amené l’intersyndicale à refuser de siéger au Conseil national des professions du spectacle en raison de l’absence de réponse de la ministre, justifiant ainsi la question des deux militantes de la CGT : « Quand allez-vous décider de sortir de votre silence ? »
Fabienne Pascaud a démontré ainsi le même mépris envers la CGT et sa Fédération du Spectacle que Macron vis-à-vis des organisations syndicales. Cela ne nous étonne plus ; c’était une posture assumée de la directrice de Télérama.
La ‘’papesse’’ est partie à la retraite. On ne le regrettera pas ; on ne la regrettera pas !