Valérie Pécresse, l’égérie de la droite bien-pensante de Neuilly et de Versailles (là où la petite Valérie Roux a fréquenté les écoles privées très catholiques comme Sainte-Marie ou Sainte-Geneviève ; ainsi soit-il !), a de la suite dans les idées.
En 2018, elle avait proposé de « territorialiser les peines » ; curieuse proposition, mais que signifie-t-elle vraiment ? Selon les soutiens de la prétendante à l’Elysée, il faut frapper fort dans des zones où l’on ne peut plus aller et où l’on ne se sent plus en sécurité : « Le but est de tenir compte de la réalité des taux de criminalité dans les quartiers prioritaires, s’il y a deux fois plus de délinquance, il faut doubler les peines. »
Valérie Pécresse vient de réitérer sa géniale idée au cours de l’émission Le Grand Jury (LCI, RTL, Le Figaro), sans que les journalistes censés l’interroger ne relèvent son caractère ignoble.
Valérie Pécresse veut, prétend-elle, lutter contre les zones de non-droit, « où l’on ne se sent plus en sécurité » (où elle n’a jamais mis un seul pied !) et les carrefours de la délinquance (les quartiers sont synonymes de délinquance !), mais elle piétine le droit constitutionnel qui repose sur l’individualisation des peines.
Un journaliste de Streetpress a sans doute apporté la réponse la plus cinglante à cette proposition sur son compte Twitter :
« Donc en gros un mec de quartier il prend plus cher… Mais arrêtez de tourner autour du pot. Faut dire les choses telles que vous les pensez : si le mec est noir ou arabe on double le tarif ! »
Je ne suis pas un défenseur de ce réseau dit social où on trouve souvent le pire, mais ici les mots frappent juste et dévoilent avec à propos les idées nauséabondes de Valérie Pécresse, puisées dans les poubelles de Zemmour et Le Pen.
La dame patronnesse du MEDEF est en plein délire ; hier, elle envisageait aussi, si elle est élue, de supprimer 150 000 postes de fonctionnaires ; aujourd’hui (pour monter dans les sondages ?), elle est passée à 200 000 suppressions d’emplois.
Mais où s’arrêtera-t-elle ? Que va-t-elle inventer demain pour tenter de devancer ses ‘’amis’’, Bertrand, Barnier, Ciotti et autres ?
Elle a jeté le masque et on mesure le danger que serait son élection à la présidentielle.