Chaque politicien se prête au rituel des vœux de la nouvelle année, pour les oublier aussitôt, à l’image des promesses électorales.
Qui peut croire Poutine, Meloni, Macron, Orban, Erdogan, Netanyahu, Ali Khamenei, Maduro, Modi, Milei, Xi Jinping, Ursula von der Leyen et les dizaines d’autres, qui ne dirigent pas leur pays respectif pour le peuple mais par le mensonge ?
Les guerres et la mort de centaines d’innocents n’ont pas cessé avec le basculement vers 2024. Les acquis sociaux continuent à être laminés et les inégalités ne cessent de croître.
En France, les inondations plongent de nombreuses familles laborieuses dans le désespoir, l’eau souillant leurs biens construits souvent de leurs propres mains. Les trains arrivent de plus en plus rarement à l’heure faute de personnels et d’entretien des matériels et des infrastructures, sous le regard de cheminots hier si fiers de leur métier et aujourd’hui dépités. Les enseignants vont reprendre le chemin de l’école, du collège, du lycée ou de l’université avec la perspective de nouvelles dégradations des conditions de formation des générations montantes, sous le regard d’un jeune ministre appliquant le grand œuvre de démolition du service public. Les inspections sanitaires des aliments sont offertes à des opérateurs privés, dont on peut redouter qu’ils aient déjà pour clients des acteurs de l’agroalimentaire qu’ils seront appelés à contrôler.
Les magasins ferment ; les usines ferment et on voudrait nous faire croire que la France se réindustrialise.
Les immigrés sont tenaillés par la peur du lendemain, eux qui espéraient tant de notre pays. Ils ont appris à connaître rapidement le nom du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui rêve de remplir les centres de rétention et les ‘’charters de retour au pays’’.
Chaque jour de nouvelles voix d’intellectuels se lèvent pour dénoncer la politique d’Emmanuel Macron. La colère gronde, mais ne se traduit pas encore en soulèvement populaire.
Aujourd’hui, dans une tribune publiée dans le Monde, deux économistes, Elvire Guillaud et Michaël Zemmour apportent de nouveaux éléments d’analyse qui, hélas, ne seront pas retenus par les gardiens du dogme néolibéral dans les grands médias populaires et, notamment, les principales chaînes de télévision. Oser écrire que « La loi sur l’immigration adoptée le 19 décembre constitue une rupture politique sur de nombreux plans qui justifieraient amplement son abandon rapide. L’un d’entre eux est le domaine des politiques sociales. Sur la forme, en introduisant une restriction liée à la nationalité sur l’accès à une prestation de sécurité sociale, il rompt avec les principes historiques de celle-ci, instaurant un lien direct entre cotisation et affiliation. Sur le fond, la réforme, si elle était appliquée, provoquerait un appauvrissement important de familles et d’enfants, français ou non, avec des conséquences sociales dramatiques à court et à long terme. » est censuré par les oligarques tels que Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Dassault, Kretinsky et consorts.
Il est à craindre que, jouant son va-tout, Macron fasse de 2024 une année plus noire encore que 2023. En osant réaffirmer que ses réformes sont nécessaires.
Quant à nous, nous formerons le vœu que la révolte s’exprime.