Son séjour au Fort de Brégançon ne semble pas avoir été bénéfique au président de la République ; il est revenu tel qu’en lui-même, ‘’droit dans ses bottes’’ pour plagier un autre politicien qui a mal fini sa carrière.

Marcon le superbe, toujours les lèvres pincées, a cru utile de demander que son discours de rentrée devant ‘’ses’’ ministres aux ordres soit retransmis en direct. On ne niera pas que la situation est grave, après un été désastreux ponctué par une série de drames climatiques (sécheresse et feux de forêt, orages) qui viennent compliquer, si c’est possible, une crise systémique où le prix de l’énergie s’envole et où l’inflation galope. Et une guerre dramatique en Ukraine se surajoutant à des conflits interminables un peu partout.

Mais tout cela était prévisible ; le libéralisme a atteint son niveau d’incompétence pour gérer une planète qu’il a largement contribué à détériorer.

C’est dans ce contexte où les riches se gobergent, font la fête dans des lieux idylliques en utilisant leurs jets privés qu’Emmanuel Macron a osé parler de la fin de l’abondance et de l’insouciance.

Une fois encore, il insulte les Français qui ne mange plus à leur faim aujourd’hui en raison des hausses vertigineuses des prix des aliments de première nécessité. Il a également parlé de grande bascule et d’un grand bouleversement, tout en précisant qu’il maintient le cap des réformes antisociales, dénonçant ceux qui osent prôner une autre politique : « Il est facile de promettre tout et n’importe quoi, parfois de dire tout et n’importe quoi. Ne cédons pas à ces tentations, c’est celle de la démagogie. Elles fleurissent dans toutes les démocraties aujourd’hui, dans un monde complexe qui fait peur. Ça peut toujours sembler séduisant de dire ce que les gens veulent entendre (…) mais il faut d’abord raisonner en se demandant si c’est efficace et utile ».

Quelle honte !

Je renvoie Macron à la lecture des Caractères de La Bruyère quand il écrivait : « A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur ; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit. »

Sans autre commentaire.