Il règne sur la France un climat bizarre. Emmanuel Macron avait promis de faire de la politique autrement, ni de droite, ni de gauche (imbéciles ceux qui y ont cru !) ; mais voilà que ce qu’il est communément admis de nommer ‘’affaires’’ se succèdent à un rythme incroyable. Aujourd’hui, je ressens une nausée comme de nombreux citoyens.

Le Modem est condamné dans les affaires de ses assistants européens ; ses plus hauts dirigeants aussi. Lourdement. Mais le président du tribunal invoque le bénéfice du doute pour relaxer le président du parti, François Bayrou.

Néanmoins, le magistrat admet qu’il fut très probable que ces actes délictueux ont été commis avec l’autorisation de M. Bayrou, mais que « aucun élément ne permet d’affirmer qu’[il] avait connaissance de la non-exécution des contrats d’assistants parlementaires ».

Le relaxé pourrait se retrouver à nouveau ministre !

L’affaire Bayrou est à peine terminée (sauf rebondissement) qu’éclate l’affaire Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris. Le Parquet national financier enquête sur les conditions de sa rémunération. L’ex-médaillé aurait créé une société pour facturer des prestations non commerciales à ce comité.

Si les agriculteurs français sont rentrés dans leurs exploitations, la question paysanne n’est pas terminée pour autant. Gabriel Attal a annoncé la suspension du plan Ecophyto. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’attendait qu’un signal pour, à son tour, proposer le retrait du projet visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’Union.  Les agriculteurs productivistes pourront continuer à empoisonner les terres, les rivières, les nappes phréatiques et même nos organismes en toute quiétude.

La cause environnementale est bradée à l’agriculture financiarisée. J’y reviens, il règne un climat bizarre sur la France.

Réformer, clamaient les nouveaux occupants des rouages du pays, pour que rien ne change. Le ‘’plus jamais’’ que nous avons crié et crié encore, au point que le slogan était devenu un automatisme, n’a plus cours.

Allons-nous tirer des leçons de ces retours en arrière qui font douter des possibilités de vivre autrement dans un monde apaisé, vertueux, sans magouilles quotidiennes, sans mensonges répétés ?